Posted On 19 mai 2025
Le conseil municipal se réunit aujourd’hui à 10h, alors que la majorité municipale est de plus en plus contestée et affaiblie et alors que la grille de départ des élections municipales qui décideront de l’après Piolle se précise.
MANIFESTATION À 9H
À 9h, les collectifs habitants-commerçants créés dans plusieurs quartiers ont mis leurs forces en commun, avec le soutien du Comité de Liaison des Unions de Quartiers, et appellent les Grenoblois à manifester devant le conseil qui se réunit à l’hôtel de ville. Le mot d’ordre : protester contre les projets imposés par la majorité municipale Piolliste, que ce soit à Berriat, Place de Metz, Avenue Jeanne d’Arc, Notre-Dame / Sainte-Claire…
LE CHOIX DU RAIDISSEMENT
Cette manifestation fait suite à l’action des collectifs de mardi dernier, où une centaine de manifestants ont bloqué le tram cours Berriat pour faire entendre leur ras-le-bol. Plutôt que d’ouvrir le dialogue, la municipalité soutenue par les Verts/ADES, fidèles aux méthodes d’extrême-gauche, a fait le choix du raidissement en balayant toutes les revendications des collectifs, qui sont traités « d’opposants politiques ».
LES TENSIONS EXACERBÉES
Ils sont aussi assimilés à de dangereux factieux alors qu’on ne peut leur imputer aucune violence… à la différence de l’ultra-gauche pour laquelle les Piollistes ont toutes les peines du monde à condamner les exactions. Les Verts/LFI vont sans surprise persister dans le refus du dialogue et le mépris de tout ce qui ne pense pas comme eux ce matin : voilà qui ne devrait pas apaiser le ressentiment des manifestants et les tensions devant l’hôtel de ville.
LA BIENNALE A ÉTÉ UN BIDE COÛTEUX
La majorité serait pourtant bien inspirée de s’ouvrir à plus large que son seul courant de pensée car on a vu à quel point elle était cornérisée avec la biennale des villes en transition, qui s’est avérée être un bide absolu, boudée par les Grenoblois tout au long de la semaine. On est maintenant en droit d’attendre le coût total pour le contribuable de cette opération de propagande qui s’est jouée dans l’entre-soi des sympathisants Verts/LFI.
Conférence sur la santé dans le cadre de la biennale, dans un palais des sports vide…
« RÉCONCILIER GRENOBLE » : LE CHANGEMENT POUR GRENOBLE SE PRÉCISE
Ce conseil municipal arrive également après une semaine assez dense d’actualité politique municipale. La ligne de départ et les positions des uns et des autres se clarifient petit à petit : le collectif « Réconcilier Grenoble » animé par Clément Chappet a présenté 30 personnalités grenobloises, des forces vives de tous horizons qui s’engagent pour faire différemment après Piolle en s’appuyant sur Alain Carignon, qui a l’expérience et les compétences pour agir tout de suite face aux crises qui traversent Grenoble. La seule alternative aux sortants en capacité de gagner.
LA GAUCHE HORS PIOLLE SE STRUCTURE
Ce week-end, c’est « Grenoble Capitale Citoyenne », le groupe de Romain Gentil (apparenté PS) et Pascal Clouaire (ex Piolle), qui a annoncé le ralliement d’Equinoxe, micro-parti écologiste qui a émergé récemment. La gauche hors Piolle se structure donc et remplit un espace que ne peut plus assumer le parti socialiste qui a fait le choix d’Amandine Germain comme cheffe de file, celle-ci penchant déjà pour une alliance avec la future candidate des Verts, Laurence Ruffin. Reste à savoir qui de Pascal Clouaire ou de Romain Gentil mènera cette liste… et si Pascal Clouaire n’a pas déjà négocié avec Laurence Ruffin pour une fusion de second tour contre un poste d’adjoint, comme certains l’expliquent déjà.
UN ORDRE DU JOUR VIDE
C’est donc une majorité toujours plus affaiblie qui va tâcher de faire passer aujourd’hui un ordre du jour qui comporte pas moins de cent délibérations… mais la plupart seront purement techniques, sans grand sujet majeur pour les Grenoblois. « Un ordre du jour assez famélique » juge le Dauphiné Libéré du jour, qui témoigne bien que le mandat se termine sans aucune ambition de la part de Verts/LFI tétanisés par la perspective de leur défaite en mars prochain.
Le projet esplanade sera le gros sujet de ce conseil.
LE PROJET ESPLANADE À L’ORDRE DU JOUR…
Le gros morceau de la journée devrait être le sujet de l’aménagement de l’esplanade, avec une déclaration d’intérêt général du projet qui sera examinée en début de conseil. Malgré l’opposition de très nombreux Grenoblois qui ont soulevé les points noirs de ce projet (densification avec des habitants soumis au bruit, perte massive de stationnement en entrée de ville…), malgré de nombreux élus métropolitains qui demandent que la métropole n’y donne pas suite…
… ALORS QUE LES MUNICIPALES PEUVENT TOUT REMETTRE EN QUESTION
… et malgré des retours qui soulèvent déjà les premières conséquences néfastes, les Piollistes entendent avancer sans écouter. Comme d’habitude. Mais ici, le calendrier est tel que les élections municipales de mars 2026 permettront aux Grenoblois de trancher ce qu’ils veulent pour ce quartier avant que quoi que ce soit d’irréversible ne soit vraiment engagée : le projet Piolliste de densification massive et de suppression du stationnement, ou un projet équilibré pour l’entrée de ville.
LES NUAGES NOIRS POUR LES VERTS/LFI
La boucle est tout de même bouclée puisqu’en 2014, les Verts/LFI avaient notamment été élus grâce à leur opposition au projet Esplanade de la municipalité de Michel Destot, marqueur fort de leur programme. À quelques mois des municipales ils avancent pour finalement faire le même projet… en pire. En 2014, la municipalité Destot peinait à se renouveler, usés par trois mandats ; en 2026, on sait déjà qu’on aura affaire à des sortants non seulement usés mais aussi divisés, isolés et considérablement affaiblis politiquement. Les Grenoblois décideront de la suite de l’histoire.