Son décès a été un choc pour ses nombreux fans. Le rappeur Werenoi, de son vrai nom Jérémy Bana Owona, est mort samedi 17 mai 2025, à l’âge de 31 ans seulement. Les causes de son décès ne sont pas connues publiquement, mais des rumeurs couraient depuis quelques jours sur son état de santé. Quelques jours avant sa mort, il avait été absent de la cérémonie des Flammes, cette grande compétition musicale dédiée à la musique urbaine. Il y avait reçu un prix et était apparu uniquement par vidéo, visiblement avec une écharpe autour du bras.
Werenoi était un travailleur acharné, il passait tout son temps en studio. En deux ans, il a sorti trois albums. Il écrivait lui-même ses paroles, avec un style plus sage que Booba, mais il pouvait aussi être rugueux et ses mots étaient souvent sombres. Dans le même texte, Werenoi était capable de phrases coups de poing et de tournures poétiques. Il répétait souvent les mots, ce qui rendait ses morceaux assez entêtants. C’était un rap qu’on pouvait chanter et reprendre en chœur pendant les concerts. Ces choix musicaux et ce travail ont payé !
« Mieux vaut se taire »
En quatre ans de carrière seulement, il a cumulé 740 millions de vues sur YouTube et a même été le plus gros vendeur de disques en France en 2023 et en 2024, devant tous les autres artistes, tous genres confondus.
Pourtant, malgré ce succès immense dans le rap, nombreux sont les Français à ne pas le connaître. Cela s’explique par le fait que Werenoi était absent du paysage médiatique. « Mieux vaut se taire », disait-il dans sa chanson « La League », un titre en référence à son entourage. RTL l’a d’ailleurs souvent sollicité depuis quatre ans, mais il a toujours décliné.
Werenoi s’exprimait très rarement sur les réseaux sociaux
Né à Melun, il avait grandi dans la cité Jean Moulin à Montreuil et était issu d’une famille d’origine camerounaise dans laquelle on ne fait pas de musique. Les gens qui l’ont connu disent que ça a toujours été un garçon qui était dans son coin. Depuis son succès, il était caché derrière des lunettes noires et sous un béret. Même sur les réseaux sociaux, Werenoi s’exprimait très rarement, il disait « détester les clashs », qui sont pourtant courants dans ce milieu. Ça va même au-delà : il n’avait jamais rêvé de faire du rap.
Depuis l’annonce de son décès, les hommages se sont multipliés. Des stars du rap comme Gims, Aya Nakamura ou encore SCH, mais aussi d’autres acteurs du monde culturel. C’est le cas de la ministre de la Culture, Rachida Dati ou encore Pascal Obispo, avec qui il échangeait régulièrement -son fils étant ami avec le rappeur- et qui l’avait accompagné au piano lors d’un concert en septembre 2023.
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