Politique
Le député Sébastien Delogu fait l’objet d’une enquête préliminaire des chefs de « vol, recel de vol, harcèlement moral et mise en danger par révélation d’informations relatives à la vie privée », a annoncé le parquet de Marseille.
Publié le 19 mai 2025 à 12h52
Sébastien Delogu est au cœur de deux enquêtes préliminaires menées par le parquet de Marseille. PHOTO © NICOLAS MESSYASZ/SIPA
La France insoumise s’est scandalisée d’une « campagne d’intimidation » contre le député marseillais, Sébastien Delogu, après la perquisition de son domicile et de sa permanence. Une défense mise à bas par un communiqué de presse du procureur de Marseille, diffusé ce lundi. Celui-ci annonce que, contrairement à ce qu’a proclamé le député, celui-ci est poursuivi dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « vol, recel de vol, harcèlement moral par utilisation d’un service de communication en ligne, mise en danger par révélation d’informations relatives à la vie privée par voie de communication en ligne, atteinte au secret des correspondances ».
L’enquête a été ouverte suite à la plainte d’Isidore Aragones, avocat et ex-président du CRIF, qui accuse Sébastien Delogu d’avoir diffusé sur Instagram « une grande partie des documents dérobés, en évoquant ses liens avec l’État d’Israël, ainsi que ses projets financiers personnels, et en précisant que des gens bienveillants les leur avaient transmis ». Ces documents ayant trait à la vie privée d’Isidore Aragones ont été volés dans les locaux de la société Laser Proprété qu’il a brièvement dirigée du 12 septembre au 2 octobre 2024, après qu’une centaine de salariés en grève ont envahi les locaux.
Une deuxième enquête est en cours
Au cours de la perquisition au domicile et à la permanence de Sébastien Delogu, survenue jeudi 15 mai, deux documents volés ont été retrouvés par les enquêteurs, a révélé le Canard enchaîné, dimanche 18 mai.
Ainsi, contrairement à ce qu’a clamé le député insoumis, les perquisitions menées n’avaient aucun lien avec l’article 40 du Code pénal qui ordonne à « tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République ». Le parquet de Marseille précise qu’une autre enquête sur les documents transmis dans ce cadre est toujours en cours. Elle porte sur des soupçons de « faux et usage de faux, abus de biens sociaux, escroqueries aux organismes sociaux et travail dissimulé » de la part des dirigeants de la société Laser Propreté.