Juste avant le bouillonnant concert de Kassav’, ce 18 mai en clôture d’un week-end caribéen à la Philharmonie à Paris, la pianiste internationale Célimène Daudet donnait un récital intimiste autour des compositeurs classiques d’Haïti. Un répertoire passionnant qui mêle avec une grande délicatesse les influences occidentales et vaudou.

Ce dimanche 18 mai, règne une ébullition fébrile dans les coulisses de la Philharmonie de Paris. Toutes les Antilles semblent s’être donné rendez-vous dans ses couloirs labyrinthiques, dans ses loges, sur ses plateaux, et déjà le zouk frémit… Ce soir, les indétrônables Kassav’ jouent dans la grande salle Pierre-Boulez, pour clore un week-end caribéen luxuriant. Mais peu avant ce bouquet final, en apothéose, c’est un tout autre récital qui se joue, à 16h00, dans l’intimité du Studio de 200 places.

Devant une salle comble, une femme face à un Steinway fait surgir sous ses doigts une musique classique foisonnante, d’allures romantiques aux accents chaloupés. On reconnaît dans son jeu le lyrisme d’un Chopin mêlé aux rythmes afro-caribéens, que vient caresser l’aura d’une poésie et d’une tendresse immenses.

Il s’agit de Célimène Daudet, pianiste de stature internationale, dont le talent a déjà ravi le Carnegie Hall de New York, le Konzerthaus de Vienne… Après avoir plongé âme et cœur dans Bach, Messiaen, Liszt, Debussy ou Scriabine, la virtuose explore depuis quelques années les musiques « classiques » du pays de sa mère : Haïti.

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