Bienvenue dans ce direct. Il est alimenté sur le terrain par nos journalistes de l’Indre, de l’Indre-et-Loire, du Loir-et-Cher et des Deux-Sèvres et édité par Boris Granger à la rédaction.
13 h 15. À Blois aussi, c’est la pause. Chauffeurs de taxi et membres de la Coordination rurale se retrouvent pour un pique-nique devant la préfecture.
12 h 45. Du côté des Deux-Sèvres, les taxis, de retour au rond-point de la Mude, entament un pique-nique. Si le gros de la mobilisation avait lieu ce matin, ils ont néanmoins prévu de relancer une opération escargot à 13 h en direction du centre-ville, où le préfet doit les recevoir. Ils devraient être de retour sur le rond-point aux alentours de 15 h 30 et y resteront jusqu’à 18 h.
Les chauffeurs de taxi sont de retour sur le rond-point de la Mude où ils font une pause pique-nique.
© Photo NR, Hélène Echassériau
12 h 30. Du côté de Blois, le cortège est à l’arrêt. Certains manifestants souhaitent distribuer des tracts dans le centre hospitalier. Les autres ont déposé des tracts sur les pare-brise des voitures en stationnement et prévoient de repartir dans les prochaines minutes.
12 h 15. À Niort, les taxis sont revenus au rond-point de la Mude mais la circulation n’est ni filtrée ni bloquée.
À Niort, Valérie, chauffeuse de taxi, a reçu un texto de soutien de la part d’une de ses clientes.
© Photo NR, Hélène Echassériau
12 h. Le cortège arrive devant l’hôpital de Blois. Les taxis font le tour du rond-point avant de rallier la préfecture. Les taxis ouvrent la marche, suivis des tracteurs.
11 h 15. À Blois, la mobilisation fera bien un crochet par l’hôpital. Départ de la MSA dans une dizaine de minutes.
Les taxis du Loir-et-Cher s’apprêtent à rejoindre l’hôpital depuis la MSA.
© Photo NR, Natacha Monhoven
11 h. Selon le dernier comptage devant la Mutualité sociale agricole de Blois, 80 taxis, une vingtaine de tracteurs de la Coordination rurale et plus de 110 personnes sont mobilisés dans la capitale du Loir-et-Cher. Un passage devant l’hôpital reste envisagé (mais incertain) avant de rallier la préfecture pour la mi-journée.
« On a rejoint le mouvement des taxis car l’union fait la force, souligne Frédéric, agriculteur de la Coordination rurale. On n’a pas tout à fait les mêmes revendications mais le résultat est le même : on veut vivre de ce que l’on fait et l’État ne nous entend pas, comme les taxis. Il y a un problème dans notre pays, ce ne sont même plus les élus qui dirigent mais l’administration… »
Corinne est quant à elle salariée d’un taxi : « Je suis là en solidarité avec eux, car si cette loi passe je risque de perdre mon emploi. Ce sont les malades qui en paieront les conséquences. »
10 h 55. Du côté des Deux-Sèvres, l’opération escargot débouche sur la place de la Brèche, à Niort. Les taxis vont y rester jusqu’à 11 h 30 avant de se rendre à la préfecture.
Les taxis deux-sévriens sont arrivés dans le centre-ville de Niort.
© Photo NR, Hélène Echassériau
10 h 50. En Indre-et-Loire, une partie des chauffeurs mobilisés manifestent leur colère depuis 7 h ce matin devant la clinique de l’Alliance, à Saint-Cyr-sur-Loire. « 95 % de notre activité, ce sont les transports médicaux, quand on est taxi à la campagne », disent ces chauffeurs Tourangeaux installés à Château-la-Vallière, Savonnières, Cerelles ou encore Vernou-sur-Brenne.
10 h 45. À Blois, une centaine de taxis sont mobilisés contre le projet de tarification de l’Assurance maladie. Parmi eux, Kevin Martins, chauffeur de taxi de Contres : « Cette réglementation va entraîner des grosses pertes de chiffres d’affaires pour moi et la plupart de mes collègues. »
10 h 15. Dans l’Indre, le cortège vient d’atteindre son point de chute à Châteauroux, après son passage par Vatan. Les taxis se garent progressivement aux abords de l’hôpital. Sur place, une discussion est en cours avec le député Horizon François Jolivet, à qui les professionnels exposent leurs revendications contre la nouvelle convention du transport sanitaire.
Une prise de parole syndicale est prévue dans les prochaines minutes, suivie d’une distribution de tracts. Les chauffeurs entendent ensuite mener quelques opérations filtrantes sur plusieurs ronds-points stratégiques du centre-ville.
Le président de la Fédération des taxis indépendants de l’Indre, Eric Bourscheidt, expose les revendications de chauffeurs de taxi au député Horizon François Jolivet.
© Photo NR, Matthieu Renard
10 h. Changement de circuit pour les manifestants à Blois. Taxis et agriculteurs se rendent finalement à la MSA avenue de Vendôme. Ils iront ensuite au centre hospitalier de Blois.
9 h 50. À Niort, ils sont 21 taxis mobilisés, rassemblés sur le rond-point de la Mude, à la sortie de Niort en direction de La Rochelle, où un barrage filtrant a été mis en place. Ils vont partir en opération escargot vers le centre-ville à 10 h.
Une vingtaine de taxis sont mobilisés à Niort.
© Photo NR, Hélène Echassériau
9 h 45. À Tours, une vingtaine de taxis sont postés devant l’hôpital Bretonneau. « 99 % de notre travail repose sur le transport de malades assis, témoignent Clotilde et Jean-Jacques, respectivement 31 et 25 ans de métier. La CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) prend des décisions sans négociations. Ils nous font un 49.3. » Ils ont prévu de rester jusqu’à 18 h.
Clotilde et Jean-Jacques font partie de la vingtaine de taxis postés devant l’hôpital Bretonneau.
© Photo NR, Pascaline Mesnage
9 h 40. Les abords de l’hôpital de Blois, où doit arriver le cortège, sont bien calmes pour l’instant. Seuls quelques véhicules en sortent ou y entrent, comme celui de Benoît qui avait un rendez-vous à 8 h 30. « J’ai pris beaucoup de retard dans les bouchons, j’espère qu’on va me recevoir tout de même… » Pour l’instant, le cortège ne se fait pas encore entendre au loin.
9 h 30. Mais au fait qu’est ce qui amène les taxis à se mobiliser ? Ils protestent contre le projet de tarification sur le transport des malades, qui doit entrer en vigueur au 1er octobre 2025. Son objectif est de contrôler la dépense des transports sanitaires, qui s’est élevée à 3,07 milliards d’euros en 2024 pour les taxis conventionnés (+ 45 % depuis 2019). Les taxis seront rémunérés sur la base d’un forfait de prise en charge et d’une tarification kilométrique alignée sur le tarif fixé dans chaque département.
Aujourd’hui environ 85 % des taxis font du transport conventionné de malades, certains pouvant réaliser 90 % de leurs revenus par ce moyen, notamment en milieu rural, selon Dominique Buisson, le secrétaire fédéral de la Fédération nationale du taxi (FNDT). Pour lui, « derrière tout ça, l’objectif est de dissuader des taxis de faire du transport conventionnel, en bridant leurs rémunérations ».
De fait la FNDT appelle à manifester aussi lundi contre « l’impunité » accordée aux plateformes numériques de VTC, « qui encouragent leurs chauffeurs à enfreindre les réglementations » (prise de clients sur la voie publique, etc.) et « optimisent fiscalement leurs activités en France ».
9 h 15. Dans l’agglomération blésoise (Loir-et-Cher), la plupart des grands axes sont en rouge sur Waze, mais les également les plus petits. Pour franchir la Loire, le pont de Gaulle est à l’arrêt, le pont Gabriel également. Nombre d’automobilistes choisissent de terminer leur trajet à pied. On aperçoit également beaucoup de cyclistes.
Tandis que le cortège poursuit sa route sur la quatre-voies de Blois, en direction du rond-point des Mardeaux (près de l’usine Poulain), un premier décompte indique une cinquantaine de taxis mobilisés depuis 6 h 30 à leur départ de la Patte-d’Oie, accompagnés d’une vingtaine de tracteurs. Ils doivent rejoindre l’hôpital pour 9 h 30.
9 h 10. En Indre-et-Loire, ce sont au total 140 véhicules taxis qui sont disposés depuis 7 h ce matin aux accès des quatre principaux centres hospitaliers de l’agglomération tourangelle : au CHRU Trousseau et au Pôle de santé Vinci à Chambray-lès-Tours, au CHRU Bretonneau à Tours ainsi qu’à la clinique NCT + Saint Gatien Alliance à Saint-Cyr-sur-Loire. Comme partout, les barrages filtrants créent des ralentissements, notamment pour les visiteurs des centres hospitaliers. Un mouvement de convergence des taxis en centre-ville de Tours est envisagé pour le milieu d’après midi.
À Tours, les taxis sont disposés aux abords des quatre principaux centres hospitaliers de l’agglomération tourangelle.
© Photo NR, Pascal Landré
9 h 05. Dans l’Indre, le cortège, désormais composé d’un peu plus d’une soixantaine de taxis, a poursuivi sa progression en direction de Vatan. Peu auparavant, l’ensemble des véhicules est passé à proximité de Déols, toujours sur l’A20, au niveau de la sortie 12 (Châteauroux-nord).
Une fois arrivés à Vatan, les taxis rebrousseront chemin pour revenir vers Châteauroux, où d’autres véhicules sont déjà positionnés aux abords de l’hôpital et de la clinique, avec des barrages filtrants aux entrées. Une distribution de tracts et une prise de parole des syndicats sont prévues sur place à 10 h.
9 h. Les automobilistes progressent lentement dans l’agglomération blésoise (Loir-et-Cher). Habituellement, il faut une demi-heure à cette salariée rencontrée dans les bouchons pour rejoindre son lieu de travail depuis son domicile. Ce lundi matin, elle a déjà passé 1 heure 15 dans sa voiture et n’a pas encore rejoint son bureau.
8 h 40. À Chambray-lès-Tours (Indre-et-Loire), une quarantaine de taxis sont positionnés sur le parking de l’hôpital Trousseau et opèrent des barrages filtrants devant le CHRU, occasionnant des bouchons sur la D943.
Une quarantaine de taxis opèrent des barrages filtrants à Chambray-lès-Tours.
© Photo NR, Pascal Landré
8 h 30. À Blois, au balcon d’un immeuble des Cornillettes, un couple regarde le cortège passer le pont à faible allure : « Il y a énormément de taxis et des tracteurs par dizaines, on les entend bien avec leurs musiques Baby shark… Ils ont raison de faire entendre leur colère, mais les pauvres Loir-et-chériens qui vont au travail vont être bien en retard aujourd’hui ! » détaille Christian.
Fataliste, Jeanine approuve : « Ça fait un de ces bazars à l’entrée de ville… mais c’est comme ça ! Ils se font entendre au moins… »
À Blois, le cortège de taxis et de nombreux tracteurs aux couleurs de la Coordination rurale sont en train de passer le pont Charles-de-Gaulle, à grand renfort de klaxons.
© Photo NR, Sébastien Gaudard
8 h 20. Dans l’Indre, le cortège principal de taxis en colère est parti à 7 h de la sortie 21 de l’A20, à Mouhet. Après avoir remonté l’autoroute en opération escargot, il est arrivé vers 8 h 15 dans la zone de Cap Sud, à Saint-Maur (sortie 14, Châteauroux-sud).
Sur place, un petit groupe de taxis castelroussins menait déjà des opérations filtrantes sur les ronds-points de l’avenue d’Occitanie, à proximité des accès à l’autoroute.
Les deux cortèges ont fini par se rejoindre pour poursuivre ensemble l’opération escargot en direction de Vatan, dans le cadre de la mobilisation contre la nouvelle convention du transport sanitaire.
8 h 15. Dans l’agglomération blésoise (Loir-et-Cher), les automobilistes venant du sud de la Loire sont pris dans des bouchons de plusieurs kilomètres. Certains choisissent de faire demi-tour espérant trouver une route plus fluide pour se rendre à leur travail.
Prise dans les bouchons entre Vineuil et Blois, Laetitia sait qu’elle sera en retard à son travail : « Je suis infirmière. Je dois être à Blois à 8 h 45, je n’y serai pas. Je suis partie un peu plus tôt ce matin à 7 h 30 au lieu de 8 h 15. Je suis au courant du mouvement des taxis et des agriculteurs. Je comprends leurs revendications. Je ne suis pas dans le soin urgent », concède-t-elle, prenant son mal en patience.
Des bouchons commencent à se former dans l’agglomération blésoise.
© Photo NR, Claire Neilz
8 h 05. À Blois, le cortège de taxis et de nombreux tracteurs aux couleurs de la Coordination rurale sont en train de passer le pont Charles-de-Gaulle, à grand renfort de klaxons musicaux qu’ils font vrombir depuis une bonne demi-heure pour faire entendre leur colère. L’opération escargot doit les mener vers l’hôpital pour 9 h 30. Elle ne passe pas inaperçue à cette heure d’embauche.
8 h. « Le 19 mai, les taxis de France se mobilisent à l’appel de l’intersyndicale des fédérations professionnelles contre ce modèle de tarification et l’impunité dont bénéficient les plateformes numériques de VTC. » C’est ce qu’a indiqué la Fédération nationale du taxi (FNDT) dans un communiqué.
Des rassemblements sont ainsi prévus dans toute la France, notamment à Paris et dans la ville du premier ministre François Bayrou, à Pau, mais aussi dans l’Indre, l’Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et les Deux-Sèvres.