L’opposition LR ironise sur l’augmentation du nombre de caméras en ville et le changement de stratégie de la mairie écologiste sur le sujet.
Installée sur une seule partie de la place Bellecour, l’œuvre Tissage Urbain, dont l’inauguration définitive est prévue pour juillet, ne finit plus de faire parler. Dernière polémique en date, sa sécurisation. Lors du dernier conseil municipal, Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement, s’est étonné de l’installation de deux nouvelles caméras pour assurer la sécurisation de l’œuvre : «J’avoue que les bras nous en tombent. Alors qu’il faut se battre pour vous voir bouger sur la vidéosurveillance, là, vous y allez sans difficulté».
Et d’ironiser : «Espérons qu’avec ces nouvelles caméras, cela dissuadera les tagueurs du socle de la statue de Louis XIV ou permettra de les arrêter lors d’une prochaine dégradation». Le coût de l’installation de ces deux caméras est estimé à un peu plus de 60.000€. Pierre Oliver, candidat déclaré pour l’élection municipale de 2026 a d’ores et déjà annoncé sa volonté d’installer 2000 caméras à Lyon en cas de victoire.
Une alerte de la préfecture
Côté ville de Lyon, autrefois mise de côté, la question de la vidéoprotection a finalement été réinvestie par la mairie écologiste. Fin décembre 2024, Grégory Doucet a annoncé vouloir augmenter de 30 à 60 caméras le parc de la ville, soit environ 10% du nombre total. Questionné en décembre dernier sur ce changement de stratégie, Grégory Doucet avait préféré parler de «pragmatisme» face à de «nouveaux espaces publics et donc de nouveaux besoins».
La sécurité de l’œuvre place Bellecour avait fait l’objet d’une étude de la part des services de l’État. Ces derniers avaient jugé acceptable la conformité de l’œuvre vis-à-vis des règles relatives aux monuments historiques mais avaient alerté sur les aspects liés à la sécurité, à la résistance au feu et la gestion des éventuelles manifestations qui finissent régulièrement sur la place Bellecour.