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Rédaction Paris

Publié le

19 mai 2025 à 19h33

Vers la fin de quinze années de mystère ? Un homme a été mis en examen, vendredi 16 mai 2025, pour le meurtre d’une personne qui se prostituait à Paris en 2011. Un « cold case » sur lequel enquête le pôle national des crimes sériels ou non élucidés de Nanterre, a indiqué lundi le parquet sollicité par l’AFP.

Meurtre violent

Le 24 août 2011, le corps de cette personne « était découvert devant la porte de son appartement situé à Paris 17e », précise cette source, confirmant une information du Parisien. La victime, que le parquet décrit comme étant une personne « travestie se livrant à la prostitution, avait été poignardée de sept coups de couteau ».

À l’époque, l’empreinte ADN masculine découverte sur les lieux et sur l’arme du crime ne correspond à aucun profil indexé au fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). L’information judiciaire ouverte pour meurtre se solde donc par un non-lieu, le 27 mai 2014.

Une nouvelle piste génétique

Plus de dix ans plus tard, le 17 juin 2024, une nouvelle enquête préliminaire était ouverte par le pôle « cold cases » et confiée à l’unité d’analyse criminelle et comportementale des affaires complexes (UAC3), de la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, qui enquête uniquement sur les crimes non élucidés. Après une « relecture complète de la procédure » par les enquêteurs, les comparaisons génétiques présentes dans le dossier « faisaient l’objet de vérifications et de nouvelles expertises étaient lancées ».

« Des recherches génétiques en parentalité permettaient le rapprochement entre l’ADN inconnu retrouvé sur les lieux du meurtre et le profil génétique du membre d’une fratrie composée de trois frères », détaille le parquet. Ces trois hommes étaient interpellés mercredi et « les analyses génétiques réalisées le même jour permettaient de confirmer que le profil génétique de l’un des trois était identique à l’ADN découvert sur les lieux et l’arme du crime », indique encore cette source.

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À l’issue de sa présentation à la juge d’instruction Fabienne Bernard, le suspect, âgé « d’une quarantaine d’années », a été mis en examen vendredi pour meurtre dans la nuit du 23 au 24 août 2011 et placé en détention provisoire. « Entendu sous le régime de la garde à vue, l’homme exerçait son droit au silence », a précisé le parquet de Nanterre. Son casier judiciaire ne porte la trace que d’une unique condamnation en 2023 pour des faits de travail dissimulé.

AFP

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