La rédaction de Libération vous résume les principales actualités du jour sur le conflit au Proche-Orient.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré ce lundi qu’Israël allait «prendre le contrôle de toute» la bande de Gaza, où l’armée a intensifié son offensive terrestre depuis la veille. «Les combats sont intenses et nous progressons», a-t-il encore affirmé. L’Etat hébreu a repris le 18 mars ses opérations militaires à Gaza, rompant une trêve de deux mois, et dévoilé début mai un plan prévoyant la «conquête» de Gaza et le déplacement de la plupart de ses 2,4 millions d‘habitants vers l’extrême sud du territoire. Dimanche, l‘armée a dit avoir attaqué «plus de 160 cibles terroristes» à travers tout le territoire, dont «des postes de lancement de missiles antichars» et des «infrastructures souterraines».
Mis sous pression à l’international, Israël a levé partiellement dimanche le blocus sur Gaza et autorise ainsi une reprise limitée de l’aide humanitaire. Une «quantité de base de nourriture» pourrait être acheminée vers le territoire, a annoncé dimanche le bureau du Premier ministre israélien dans un communiqué.
«Nous ne devons pas laisser la population sombrer dans la famine, ni pour des raisons pratiques, ni pour des raisons diplomatiques», a ajouté Benyamin Nétanyahou ce lundi matin. Un revirement qu’il explique par le fait que des «amis» d‘Israël lui ont dit qu’ils ne pourraient plus soutenir la poursuite de la guerre si des «images de famine de masse» dans le territoire palestinien étaient diffusées. L’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave dévastée est bloquée depuis deux mois. L’ONU a qualifié cette aide «limitée» mais «bienvenue» de «goutte d’eau dans l’océan».
Des camions transportant de la nourriture pour bébés à Gaza sont attendus ce lundi, a annoncé la diplomatie israélienne. «Aujourd’hui, Israël facilite l’entrée de camions avec de la nourriture pour bébés dans Gaza. Dans les jours à venir, Israël facilitera l’entrée de dizaines de camions d’aide», a souligné à la presse Eden Bar-Tal, directeur général du ministère des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse à Jérusalem. «Deux millions de personnes sont affamées» à Gaza, alors que des «tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière», a déploré le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
D‘intenses frappes israéliennes ont tué 52 personnes ce lundi dans la bande de Gaza. La Défense civile locale a également signalé des «frappes aériennes violentes à Khan Younès, notamment autour de l’hôpital Nasser», dans le sud du territoire.
«Le bombardement israélien sur Gaza s’est poursuivi depuis minuit et durant les premières heures de la matinée, faisant 52 martyrs», a souligné à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. Il a précisé que les bombardements étaient toujours en cours dans l’après-midi et que les forces israéliennes avaient «élargi leur opération terrestre».
Dans le nord de la bande de Gaza, au moins deux personnes sont mortes dans une frappe de drone sur une tente abritant des personnes déplacées dans la cour de l’hôpital indonésien, selon l’organisme de premiers secours. Tsahal accuse le Hamas de se servir de bâtiments civils, comme les hôpitaux, à des fins militaires, ce que le mouvement islamiste nie.
Mis à jour à 15h21 avec les déclarations du porte-parole de la Défense civile.