Schneider Electric est une entreprise française, mais c’est ce lundi 19 mai, jour du sommet Choose France, dédié aux investissements étrangers dans l’Hexagone, qu’elle a choisi pour communiquer sur ses prochains projets. Des projets qui passent notamment par la Bretagne. Dans un communiqué, l’équipementier électrique annonce 110 M€ d’investissements industriels en France d’ici 2027.
Sur cette somme, 5 M€ seront consacrés à l’extension du site de Chartres-de-Bretagne (35), au sud de Rennes. Connu localement sous l’acronyme SETBT, ce site conçoit et fabrique des tableaux électriques basse tension (des armoires faisant l’interface entre l’arrivée du courant dans un bâtiment et sa distribution) pour de nombreux secteurs : aéronautique, santé, énergie, mines, régies électriques, … Il emploie actuellement 187 salariés.
L’extension envisagée par Schneider Electric – un groupe de 150 000 salariés dans le monde et 38 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024 – doit permettre d’ajouter 5 600 m² aux 13 000 m² actuellement disponibles. Environ 20 emplois supplémentaires seront créés, selon une porte-parole.
Demande en hausse dans l’énergie et les data centers
Si le groupe envisage de s’agrandir à Chartres-de-Bretagne, c’est pour augmenter sa capacité de production et répondre à la hausse de la hausse. « Il ne s’agit pas de créer une nouvelle activité mais de répondre à la dynamique des marchés des réseaux électriques, du nucléaire et des data centers en France et en Europe », explique la porte-parole. Ces trois marchés affichent effectivement de solides perspectives : les réseaux électriques sous l’effet de la hausse des besoins de raccordement liés au développement des énergies renouvelables, le nucléaire grâce au projet de construction six nouveaux réacteurs, et les data centers en raison du développement de l’intelligence artificielle, très gourmande en capacités de calcul.
Outre Chartres-de-Bretagne, Schneider Electric va investir 100 M€ dans une nouvelle usine à Mâcon, en Saône-et-Loire, et 5 M€ dans l’extension d’un site à Aubenas, en Ardèche. « Les vocations technologiques des trois sites [visés par le plan d’investissement] sont complémentaires : leurs offres peuvent être associées pour constituer une architecture électrique complète et adaptée aux besoins spécifiques de clients d’industries aussi exigeantes que le nucléaire, la marine ou les centres de données », précise le groupe. L’ensemble du projet doit mener à la création de 150 emplois.