Après la discussion, les réactions. Alors que les Etats-Unis ont accepté de «coordonner étroitement» les négociations sur l’Ukraine avec leurs partenaires européens, les alliés de Kyiv montent au créneau. A la suite de l’appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine qui s‘est déroulé ce lundi 19 mai après-midi, un porte-parole du chancelier allemand Friedrich Merz a précisé que les pays européens «allaient accroître leur pression sur la Russie via de nouvelles sanctions».
Après son entretien avec Poutine, le téléphone du président américain a chauffé. Le milliardaire s‘est entetenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le président français Emmanuel Macron, le président finlandais Alexander Stubb, le chancelier allemand Friedrich Merz, la Première ministre italienne Giorgia Meloni et la présidente de l’UE Ursula von der Leyen.
Le compte rendu de l’appel, fourni par le porte-parole du chancelier Merz, indique que les dirigeants «ont discuté des prochaines étapes» et «ont souligné leur volonté d’accompagner étroitement l’Ukraine sur la voie d’un cessez-le-feu».
Selon le président américain, le fraîchement nommé pape Leon XIV est prêt à accueillir d’éventuelles négociations. «Le Vatican, représenté par le pape, a déclaré qu’il serait très intéressé par l’organisation des négociations. Que le processus commence !», a souligné Donald Trump. Une perspective saluée par les leaders européens. «La disponibilité du Saint-Père pour accueillir des pourparlers au Vatican a été jugée positivement», a ainsi écrit Giorgia Meloni dans un communiqué.
D’après Kyiv, les négociateurs ukrainien et russe se sont appelés ce lundi pour parler du projet d’échange de prisonniers. Le ministre ukrainien de la Défense Roustem «Oumerov s‘est entretenu avec la partie russe, avec le chef de leur délégation» Vladimir Medinski, a fait savoir le président ukrainien Zelensky lors d’une conférence de presse, disant espérer «un résultat dans les jours ou les semaines à venir». Vendredi, la Russie et l’Ukraine avaient annoncé s‘être mis d’accord sur un échange de prisonniers «1 000 contre 1 000».
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé de son côté n’avoir pas reçu les détails du «mémorandum» évoqué par Poutine lors de sa conversation avec Trump. «Pour l’instant, je n’en sais rien», a-t-il reconnu lors d’une conférence de presse à Kiev. «Une fois que nous aurons reçu le mémorandum ou les propositions des Russes, nous serons en mesure de formuler notre vision en conséquence, telle que nous la concevons», a-t-il ajouté, après avoir fait part d’un appel téléphonique avec le président américain.