C’est un véritable jeu de dupe. Après dix semaines de blocus humanitaire à Gaza, le cabinet de sécurité israélien a entériné dimanche soir le passage de camions d’aide vers l’enclave palestinienne. Moins d’une dizaine ce lundi – une «goutte d’eau dans l’océan» selon l’ONU – et «des dizaines» d’autres à venir pour acheminer de la «nourriture infantile», de «la farine», et «des aliments pour les cuisines collectives».

Après avoir assuré pendant des semaines que l’aide humanitaire était accaparée par le Hamas, Benyamin Nétanyahou s’est réfugié derrière les estimations de l’armée et évoque la pression diplomatique pour «éviter la famine» en attendant que le nouveau mécanisme de distribution d’aide humanitaire avalisé par le gouvernement israélien soit mis en place. «Nos meilleurs amis du monde, des sénateurs que je connais depuis des dizaines d’années, me disent : “Nous sommes prêts à tout vous donner pour aller jusqu’à la victoire… mais nous ne voulons pas voir de famine”», a-t-il poursuivi lundi dans une vidéo en ligne.

Fidèle à son numéro d’équilibriste habituel