Installer un lit médicalisé, vérifier le bon fonctionnement d’une pompe à insuline, expliquer à un patient comment utiliser un masque respiratoire… C’est le quotidien des « intervenants médico-techniques à domicile », un métier en voie de structuration alors qu’il ne bénéficiait jusque récemment d’aucune reconnaissance officielle. Ces professionnels, souvent appelés « PSAD », car employés par des prestataires de santé à domicile comme Bastide ou Orkyn, assurent l’accompagnement – sur le volet du matériel uniquement – de personnes soignées chez elles, atteintes de pathologies chroniques ou en perte d’autonomie. Ils seraient, en France, entre 8000 et 10.000. Un chiffre en croissance rapide, « environ 12 % de plus chaque année » selon Alain Doladille, directeur de Keyce Santé (groupe Collège de Paris).

« L’objectif, c’est l’emploi »

Pour répondre à cet afflux, l’école lance la première formation à être certifiée par un titre RNCP de niveau 5 (Bac + 2). Ultra-professionnalisante, elle s’étale sur huit à neuf mois, principalement en alternance, avec des promotions limitées à une vingtaine d’élèves. « On ne peut pas apprendre ce métier sur un banc. Il faut être en contact avec les patients, avec le matériel, dans des situations réelles », affirme le directeur. Les premiers étudiants feront leur rentrée à Toulouse et Montpellier en septembre 2025, avant un déploiement national progressif les années suivantes. « Comme pour nos autres parcours, l’objectif, c’est l’emploi. On colle aux besoins du terrain pour garantir l’insertion professionnelle », insiste-t-il. La Validation des acquis de l’expérience (VAE) constitue un autre axe fort pour l’école, qui souhaite ainsi permettre à celles et ceux qui exercent déjà ce métier sans diplôme de faire reconnaître leurs compétences.

Marie-Dominique Lacour

Crédit Photo : Keyce