Armand Perego, ancien président de la délégation régionale d’Alsace-Lorraine de la Croix-Rouge, est renvoyé devant la cour criminelle du Bas-Rhin pour des faits de « viol et agression sexuelle par personne ayant autorité », rapportent les DNA.

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89 Strasbourg,
abonnez-vous.

Camille Balzinger

Publié le 19 mai 2025  ·  

Imprimé le 19 mai 2025 à 22h40  ·  

Modifié le 19 mai 2025  ·  

1 minute

Officier de la Légion d’honneur, ex-président de la délégation régionale d’Alsace-Lorraine de la Croix-Rouge, puis représentant de cette même association auprès du Conseil de l’Europe, Armand Perego est accusé de « viol et agression sexuelle par personne ayant autorité », selon les Dernières nouvelles d’Alsace (DNA). L’homme âgé de 80 ans conteste les faits et sera jugé par la cour criminelle du Bas-Rhin à une date encore inconnue.

La plaignante a été embauchée en 2011 en tant qu’agente d’entretien au siège strasbourgeois de la Croix-Rouge. Elle décrit des agressions sexuelles régulières allant jusqu’au viol sur une période de cinq ans, à partir de 2013 et selon un mode opératoire constant.

Une vie brisée

Alors mère isolée de quatre enfants, rémunérée 700 euros par mois, la plaignante précise qu’Armand Perego l’aurait menacée de licenciement si elle parlait de ces agressions. Pendant l’enquête, des bénévoles ou salariés de la Croix-Rouge ont témoigné que la porte du président restait anormalement fermée lors de ses rencontres avec la mère de famille. Toujours d’après les DNA, cette dernière déclare qu’Armand Perego a « brisé sa vie ».

L’octogénaire, ancien kinésithérapeute libéral à Schiltigheim, est entré à la Croix-Rouge en 1965. Il nie les faits et affirme n’avoir jamais « touché quelqu’un ou obligé quelqu’un ». Des témoins indiquent qu’Armand Perego « adoptait volontiers un langage sexuel sur son lieu de travail, formulant des remarques déplacées voire des avances aux femmes », précisent les DNA. Les dates du procès ne sont pas encore fixées.