L’animateur de «L’Heure des pros» a vivement critiqué les discours de Laurent Lafitte et de Juliette Binoche qui n’ont pas évoqué le sort de l’écrivain Boualem Sansal, emprisonné en Algérie.

Un silence qui n’est pas du goût de Pascal Praud . Le journaliste regrette que parmi toutes les causes évoquées lors de la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes, manque à l’appel Boualem Sansal. L’écrivain est emprisonné depuis plus de six mois par le régime algérien.

«Toutes ces personnes qui défendent la liberté d’expression, qui défendent la liberté artistique et qui ont raison, qui s’indignent des guerres ailleurs n’arrivent pas une fois à prononcer le nom de Boualem Sansal et à se battre pour libérer un Français, un grand écrivain. Son nom n’a pas été prononcé par aucun des artistes, ni par la ministre de la Culture», a déclaré ce lundi 19 mai au matin sur France 2 David Lisnard, maire LR de Cannes.

«Des propos courageux, ça vient perturber la doxa du moment», estime ce soir Pascal Praud sur CNews avant d’ajouter : «C’est tellement révélateur de la société française». Le journaliste focalise ensuite ses critiques sur Laurent Lafitte et Juliette Binoche, respectivement maître de cérémonie et présidente du jury cette année.

Lafitte et Binoche dans le viseur de Praud

«À l’heure où le climat, l’équité, le féminisme, les LGBTQIA+, les migrants, le racisme ne sont plus seulement des sujets de films, mais les mots interdits par la première puissance mondiale, nous avons le devoir de nous demander quelle sera notre prise de parole et si nous en aurons le courage», a déclamé Laurent Laffite mardi dernier sur la scène du Palais des Festivals.

«Il a enfilé toutes les perles, toutes les banalités que l’on peut dire dans ces cas-là», commente Pascal Praud. Quant à Juliette Binoche, «elle a fait exactement la même chose». «On a entendu ça 12 millions de fois. Et pas un ne parle de Boualem Sansal. Les gens en ont assez des donneurs de leçons et notamment des artistes. Ils en ont ras le bol», conclut l’animateur de «L’heure des pros».

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