Lundi, Donald Trump a une nouvelle fois tenu des propos qui vont faire plaisir aux complotistes. Le locataire de la Maison-Blanche a fustigé la gestion du Kennedy Center, une institution culturelle de renom située à Washington et dont il est le président, y dénonçant notamment des spectacles de « propagande ». Il a repris par la même occasion ses critiques de l’élection « truquée », selon lui, de 2022.

« Le Kennedy Center, quand j’ai dit que j’allai le faire, je n’y étais jamais allé », a déclaré le président américain devant les membres du conseil d’administration du centre culturel réunis à la Maison-Blanche. « C’est la dernière fois que j’accepte un travail sans l’avoir examiné », a-t-il plaisanté en dénonçant « les sommes faramineuses dépensées ». « Je ne sais pas où ils l’ont dépensé », a-t-il ajouté. « Ils ne l’ont certainement pas dépensé en papier peint, en moquette ou en peinture. »

Un conseil d’administration à la main de Trump

Surtout, Donald Trump a encore dénoncé « une programmation devenue hors de contrôle » et des spectacles de « propagande politique » et « inappropriés », visant notamment des « soirées dansantes pour la jeunesse transgenre ».

Le président américain a complètement remanié mi-février le conseil d’administration du Kennedy Center, licenciant plusieurs membres historiques. Le nouveau conseil l’a ensuite nommé à la tête de l’institution culturelle de la capitale américaine, promettant d’y balayer la culture « woke ». Le Kennedy Center, une institution historiquement soutenue par républicains et démocrates, n’avait jamais été dirigé auparavant par un président.

Une accusation jamais étayée

Lundi soir, Donald Trump a répété l’une de ses accusations préférées, jamais étayée, que l’élection de 2022 face au démocrate Joe Biden, qu’il a perdue, avait été truquée. « Ils ont truqué les élections et j’ai dit : « Vous savez ce que je vais faire ? Je vais me présenter à nouveau, et je vais leur mettre dans le c… » », a-t-il déclaré sous les applaudissements et les rires. « Et c’est ce que j’ai fait. » « S’ils nous avaient laissés tranquilles, s’ils n’avaient pas triché sur l’élection et s’ils ne l’avaient pas truquée, j’aurais déjà pris ma retraite », a-t-il affirmé.

Notre dossier sur les Etats-Unis

Le secrétaire d’Etat Marco Rubio, la ministre de la Justice Pam Bondi ou encore le chef de cabinet de la Maison-Blanche Susie Wiles figuraient parmi les convives.