Le 30 mai: c’est la date qui donnera le coup de sifflet de la Pride 2025. « Cela va être un temps fort, militant, culturel et festif organisé par le collectif Fiertés Toulon « , explique Elsa Nardini, l’une des porte-parole. « Pendant deux semaines, la ville va vivre au rythme d’événements engagés. Ces rendez-vous sont ouverts à tous. Ils célèbrent la diversité des identités et des parcours tout en portant un message politique: nos genres, nos vies, nos droits méritent respect et égalité. Cette quinzaine se clôturera avec la Marche des fiertés le 14 juin, précédée du village associatif. »
Mais, avant ça, une soirée d’ouverture, Extravadrag’, aura lieu le 30 mai sur la place de l’Équerre, suivie d’une autre soirée Follow me, le 31 mai sur la place de l’opéra.
Mercredi 4 juin, à 19h30, des courts-métrages seront projetés à la salle de l’Hélice. L’entrée est libre pour tous. Cet événement est organisé par SOS Homophobie, Polychromes Zefestival et la Ligue de l’enseignement.
Le jeudi 5 juin à 18h, un débat aura lieu au centre LGBTQIA + et du Planning familial varois (5, avenue Colbert). Kaléa et Cédric en seront les animateurs.
Vente d’œuvres d’art
Vendredi 6 juin à 19h, la pièce Parlez-leur d’amour sera jouée au centre Mandela de La Seyne. « Par le biais d’ateliers d’écriture, la compagnie Verbateam a donné la parole au public LGBTQIA + », précise l’organisation.
Le samedi 7 juin, à 16h, des ventes d’œuvres d’artistes LGBTQIA + auront lieu au Maz de Toulon. Jusqu’à 19h, leur travail sera à découvrir sur place. Et le même jour à 19h, un spectacle sera donné par le Pride comedy club au Maz. C’est la compagnie théâtrale Verbateam qui sera à la manœuvre.
Dimanche 8 juin, à 15h30, la compagnie Verbateam donnera la parole au public LGBTQIA + au travers d’ateliers d’écriture à la médiathèque Chalucet.
Mardi 10 juin à 15h, un atelier original se crée: la confection de décorations et de pancartes pour la Pride au Planning familial varois, avenue Colbert à Toulon.
Jeudi 12 juin à 18h, un groupe de parole « parentalité » se constituera au centre LGBT du Planning familial varois. Toutes les questions seront les bienvenues. Suivra, à 19h, une soirée « Iconique » au Natif Records Café avec un mix d’artistes.
Vendredi 13 juin à 14h, un documentaire sera projeté à la médiathèque Chalucet: Nos corps sont politiques. Un débat suivra sur la question du genre (sur réservation à compter du 23 mai sur le site web de la médiathèque).
« La communauté prend la rue »
Le 14 juin, enfin, ce sera le Jour J avec défilé, stands sur la place d’Armes et soirée, place de l’Équerre. Des milliers de participants devraient être au rendez-vous. « Dans une ambiance revendicative et joyeuse, c’est toute une communauté qui prend la rue pour exister, se soutenir et faire entendre sa voix », conclut le collectif.
Julien a réalisé l’affiche 2025 des fiertés à Toulon. Photo F. D..
« ça ne te plaît pas ? Alors allons-y à fond ! »
Julien Veyssade a 44 ans et une créativité certaine, multisupports. Ce Hyérois, qui conçoit des affiches pour des événements et des institutions de la métropole, s’est penché sur celle de la Marche des fiertés 2025. Gracieusement et avec engagement.
« Sur les réseaux sociaux, j’ai vu qu’un appel à créateurs était lancé. Et, juste en dessous, il y avait une série de commentaires homophobes, tous plus stupides les uns que les autres. Alors, je me suis dit : allons-y à fond ! C’est un challenge parfait : on fonce. J’ai fait avec plaisir des esquisses d’affiches sur mon ordinateur. C’est ma manière de participer à la lutte. »
Seules conditions pour la création de l’affiche : qu’il y ait une place pour indiquer le lieu du rendez-vous, la date et le slogan : « Nos genres, nos vies, nos droits plus forts ensemble. » « Au début, j’étais parti sur l’idée de symboliser Toulon par son téléphérique et d’y associer un grand arc-en-ciel (le fameux rainbowflag) qui se déploierait dans le mouvement d’une cabine. Puis je me suis dit que l’image de Cuverville serait encore plus forte : ce personnage immense qui a résisté à tout et qui regarde fièrement l’horizon. Cuverville, c’est aussi un dandy, non ? », ajoute Julien, tout sourire.
Sur son affiche, un clin d’œil apparaît aussi, en référence au plafond de la chapelle Sixtine, chef-d’œuvre de Michel-Ange. L’ensemble est enveloppé de tons rouges, roses, fuchsias et violets. Un carnaval de couleurs et une manière de dire que « tout ça n’est pas si grave », que le combat est joyeux.
Ode à la tolérance
« Tous les projets présentés seront exposés sur la place de la Liberté en juin, là où va se trouver le village des Fiertés », ajoute Elsa Nardini, porte-voix de l’association LGBTQIA +.
Pour Julien, c’est davantage une ode à la liberté, la tolérance et la culture qu’il faut défendre. « J’ai déjà réalisé des affiches pour la Fédération française des motards en colère ou pour le Youj festival à Hyères. Je m’adapte à tous les projets pourvu que les gens soient sympas, ouverts et cool. C’était le cas ici », ajoute-t-il. Son Instagram parle pour lui : détentdudelaclaquette.