Deux heures et cinq minutes. C’est le temps qu’a duré l’échange téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine ce lundi 19 mai. Une conversation très longue qui a été qualifiée d' »utile » par le dirigeant russe.
Donald Trump a affirmé que la Russie et l’Ukraine allaient « démarrer immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu, et de manière plus importante, en vue d’une fin à la guerre ». De son côté, Vladimir Poutine a parlé de « mémorandum » avec l’Ukraine concernant un possible traité de paix tout en appelant Kiev à des compromis.
Comment expliquer cette différence d’interprétations de l’échange ? « La différence, c’est la temporalité. Donald Trump est pressé alors que Vladimir Poutine cherche à gagner du temps », explique Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France en Russie.
« En réalité [Vladimir Poutine, ndlr] a le sentiment d’être gagnant sur le terrain, mais en même temps il n’a pas occupé toutes les régions qu’il a annexées. Donc je pense que s’il pouvait effectivement gagner davantage de terrain, ça serait dans son avantage dans la négociation », ajoute la diplomate sur RTL.
Donald Trump peut-il parvenir à faire plier Vladimir Poutine ? Pour Sylvie Bermann, c’est impossible : « personne ne peut lui tordre le bras ». « Cela dit, Vladimir Poutine, tous les observateurs russes me disaient, c’est une boîte noire. C’est-à-dire, vous savez ce qu’il fait une fois qu’il est passé à l’acte. Parce qu’il y a des déclarations, on peut savoir ce qu’il pense, mais ce qu’il va faire, on ne le sait pas toujours », conclut-elle.
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