La saison de l’Alterna Stade Poitevin ne s’est pas officiellement terminée samedi soir à Grenon. Elle s’est, en réalité, conclue ce lundi, à Lawson-Body, lors d’une soirée d’au revoir organisée par le club stadiste avec les joueurs, le staff, les salariés, les dirigeants, les bénévoles, les abonnés, les supporters et tous ceux qui ont suivi les folles aventures de Brett Walsh et ses partenaires lors de cet exercice extraordinaire.

C’est le moins que l’on puisse dire, entre l’arrivée de Cédric Enard, la mise en place d’un nouveau staff avec Dan Lewis, la signature – événement d’Earvin Ngapeth, les bons résultats des premiers mois, le départ de Dusan Nikolic, celui, ensuite, du double champion olympique après une magnifique dernière sortie pour une première à l’Arena Futuroscope, l’arrivée de Bozidar Vucicevic puis celle de Colton Cowell, le petit coup de mou de début d’année, la qualification pour les play-offs, le recrutement à la dernière minute de Nik Mujanovic, l’incroyable come-back face à Tourcoing en quart de finale, la qualification méritée en finale lors d’une demie maîtrisée face à Chaumont et enfin cette défaite face au TVB privant l’institution stadiste d’un troisième titre de champion de France. « Mais Tours mérite amplement son titre et, personnellement, ça me donne juste envie de continuer le travail pour un jour être à la place du TVB à la fin de la saison », glisse François Garreau.

« Installer Poitiers durablement dans le top 4 »

Le président de l’Alterna SPVB n’est ni abattu, ni essoré après cette saison hors du commun. Il est en revanche fier du parcours d’un club dont il a pris les rênes il y a maintenant trois ans. « On sent qu’on est sur la bonne voie. À tous les niveaux. » Sportif, d’abord, avec ce retour en finale treize années après la dernière participation du Stade Poitevin Volley-Ball. Et cela n’a fait que renforcer la confiance de François Garreau et des dirigeants à l’égard du duo Cédric Enard – Dan Lewis. « Personne n’avait de doute sur les compétences de Cédric, assure-t-il. Il a relancé une vraie dynamique. Et Dan a révolutionné la manière de s’entraîner avec une méthode nord-américaine. Il a fait énormément progresser les joueurs. » Il faut maintenant que le club suive pour atteindre l’objectif « d’installer Poitiers durablement dans le top 4 du championnat », dixit le dirigeant.

Le tableau de marche de François Garreau est en tout cas suivi depuis sa prise de fonctions. « J’avais fléché trois points. Le premier était de trouver un namer, avec lequel on avance sur beaucoup de projets. C’est le cas avec Alterna, dont on se félicite du partenariat tous les jours. Le deuxième était la nomination d’un manager. C’est fait avec Cédric. Le troisième, c’est la réouverture d’un centre de formation, ce qui sera le cas à la rentrée prochaine. » Avec le retour de Rogerio Brizola pour le diriger.

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Qui reste ? Qui part ?

La soirée de ce lundi à Lawson-Body a répondu à ces questions. Brett Walsh, Nik Mujanovic et Thibaut Thoral évolueront toujours en France, mais plus à Poitiers. Byam, Hanzic, Cowell, Michelucci, Howe et Roatta vont également quitter l’Alterna SPVB.

Franco Massimino, Simon Magnin, Thomas Pujol, Tom Cannessant et Simon Gill porteront, eux, toujours le maillot poitevin la saison prochaine. Tout comme Dusan Nikolic dont le retour est déjà acté.

Cela n’empêche pas le club poitevin d’avoir encore beaucoup de travail devant lui. Notamment au niveau de la structuration. Cela va passer par un renforcement de la communication et une réflexion autour de la gouvernance. « Le statut associatif n’est plus adapté à la PME que nous sommes », glisse François Garreau. Et cette « PME » devrait pouvoir s’appuyer sur un budget de 2,4 – 2,5 millions d’euros la saison prochaine, avec des partenaires au rendez-vous. « Il y a énormément de renouvellements et de nouveaux nous ont rejoints ou nous ont dit qu’ils allaient le faire. » Mais il va quand même falloir les accueillir correctement.

Au moins trois matchs à l’Arena

Et la salle Lawson-Body et les infrastructures qui l’entourent pourraient, si ce n’est pas déjà le cas, être un facteur limitant. Encore plus avec une Coupe d’Europe à disputer alors que cette enceinte n’est pas homologuée. « Il va falloir trouver des solutions avec les collectivités. Elles sont à l’écoute et dans le dialogue pour cela. À ce jour, on a atteint le maximum dans le contexte Lawson-Body actuelle. On ne la quittera pas mais il faut trouver des solutions d’accueil peut être différentes. C’est très important. » C’est pour cela que l’Alterna SPVB disputera au moins trois matchs à l’Arena Futuroscope, fin octobre, fin décembre, et en début d’année 2026. Mais chaque chose en son temps. Et ce lundi était avant tout consacré aux au revoir…