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Le ministre des Affaires étangères Jean-Noël Barrot, ici dans la matinale de France Inter, le 20 mai 2025.
INTERNATIONAL – « Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le gouvernement Netanyahou poursuit ces actions scandaleuses. Si Israël ne met pas fin à la nouvelle offensive militaire et ne lève pas ses restrictions sur l’aide humanitaire, nous prendrons d’autres mesures concrètes en réponse », ont prévenu lundi la France, le Royaume-Uni et le Canada dans une déclaration d’unité sur la guerre à Gaza, s’opposant notamment « à toute tentative d’expansion des colonies en Cisjordanie ».
Ce mardi 20 mai dans la matinale de France Inter, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot est allé un peu plus loin, évoquant notamment la nature d’une des sanctions potentielles, alors que de son côté, le Premier ministre israélien avait répondu à Paris, Londres et Ottawa en affirmant qu’ils offraient « une immense récompense pour l’attaque génocidaire contre Israël du 7-Octobre, tout en encourageant de nouvelles atrocités de ce genre ».
« Les Pays-Bas ont proposé le réexamen de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, et en particulier (celui) de son article 2 qui dit que chacune des deux parties, l’Europe et Israël, doit respecter les droits de l’homme. Nous avons soutenu cette initiative et j’appelle la Commission européenne à faire cet examen, à instruire cette demande et à montrer si oui on non Israël respecte cet article (et) ses obligations vis-à-vis des droits de l’homme », a mis en avant le ministre. « La suite, une fois qu’il est établi qu’une violation est manifeste, c’est effectivement la possibilité de suspension éventuelle », a-t-il mis sur la table, sans toutefois trop s’avancer.
« L’accord d’association, il comporte une dimension politique, il comporte aussi une dimension commerciale, et donc ni Israël, ni l’Union européenne n’ont intérêt à mettre fin à cet accord », a précisé Jean-Noël Barrot.
Le ministre des Affaires étrangères est ensuite revenu sur un précédent sur Israël qui n’avait pas abouti. « La situation (…) à Gaza nous oblige à avancer d’un cran supplémentaire puisque jusqu’à présent, lorsque ces propositions avaient été faites – ça avait été le cas par l’Irlande et par l’Espagne il y a quelques années -, nous avions plutôt adopté une position réservée, considérant qu’un tel réexamen n’aurait pas d’impact concret sur le terrain », a-t-il rappelé, avant d’exprimer la différence avec ce qui se passe à Gaza en 2025 : « aujourd’hui, nous avons pris une position différente et j’ai dit très clairement que j’y étais favorable. »
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Lire la Vidéo Villepin demande « trois choses à faire immédiatement »
La porte-parole du gouvernement était aussi invitée dans une matinale ce mardi, sur Europe 1. « De façon très unanime, nous avons condamné les attaques du 7-Octobre, nous avons demandé sans cesse la libération des otages israéliens, mais nous n’acceptons plus la honte de la rupture de l’aide humanitaire à Gaza (…) et nous condamnons toutes les déclarations d’Israël », a affirmé Sophie Primas.
Si elle les a évoquées, elle n’est toutefois pas rentrée ensuite dans les détails d’éventuelles sanctions contre Israël. « Ça peut aller jusqu’à des sanctions qui reviendront au président de la République et au ministère des Affaires étrangères. Mais nous souhaitons que cette situation s’arrête immédiatement, elle viole tout le droit international », a demandé la porte-parole.
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De son côté, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a lui appelé les Occidentaux, qui « sont là avec des sabres de bois », à faire « trois choses (…) immédiatement ».
D’abord, « suspendre immédiatement l’accord européen avec Israël. L’essentiel du commerce d’Israël se fait avec l’Europe. Deuxièmement, embargo sur les armes de tous les pays européens. Troisièmement, déferrement de l’ensemble du gouvernement israélien et des principales autorités militaires israéliennes devant la Cour pénale internationale (…) en écrivant collectivement à la Cour », a-t-il proposé sur franceinfo.
« Si vous voulez arrêter ce qui est en cours aujourd’hui, il faut marquer vis-à-vis d’Israël qu’il y aura un avant et un après », a-t-il martelé.
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En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a autorisé une quantité limitée d’aide humanitaire après plus de deux mois et demi d’un blocus complet de Gaza, en proie à une situation humanitaire catastrophique.
Mais en parallèle, après avoir rappelé plusieurs dizaines de milliers de réservistes, Israël a lancé samedi une offensive élargie sur l’ensemble de l’enclave palestinienne, dans le but affiché d’anéantir le Hamas et de récupérer les otages enlevés au premier jour de la guerre, le 7 octobre 2023.
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