© Shutterstock – La rue de Furstemberg est la plus chère de Paris et de France.
Le mètre carré parisien n’en finit plus de grimper, du moins dans ses rues les plus prestigieuses. D’après une étude publiée en mai 2025 par le site SeLoger, la rue de Furstemberg, nichée dans le très recherché VIᵉ arrondissement, atteint 23 087 euros par mètre carré (€/m²), ce qui en fait la rue la plus chère de France. Elle devance de peu le Quai des Orfèvres (23 054 €/m²), célèbre adresse du centre historique, et l’avenue Montaigne (22 548 €/m²), symbole du Paris du luxe et de la mode.
Viennent ensuite la rue de la Palatine et la rue de l’Amiral de Coligny, deux artères également situées dans les arrondissements les plus emblématiques de la capitale. Ces cinq rues parisiennes concentrent à elles seules des niveaux de prix supérieurs à ceux de toutes les autres grandes villes françaises.
Des écarts abyssaux avec le reste de la France
La moyenne du prix au mètre carré à Paris s’établit aujourd’hui à 9 468 €/m², un record national. Mais dans certains quartiers, les prix s’envolent littéralement, creusant un fossé impressionnant avec les autres métropoles. À titre d’exemple, la rue la plus chère de Saint-Étienne, la rue Paillard, affiche 2 378 €/m² : près de dix fois moins que les sommets parisiens.
Même les villes les plus chères de la Côte d’Azur, traditionnellement concurrentes de la capitale sur le marché du luxe, ne parviennent pas à suivre. À Antibes, l’avenue Aimé Bourreau culmine à 12 701 €/m². À Cannes, la rue la plus chère – Gray Street – plafonne à 11 546 €/m². L’écart avec Paris est net, et semble se creuser d’année en année.
© Se Loger – Top 5 des rues les plus chères de Paris. Une capitale qui résiste à toutes les turbulences
Alors que de nombreuses grandes villes françaises enregistrent des stagnations ou de légères baisses des prix, Paris fait de la résistance, notamment dans les secteurs les plus prisés. L’étude souligne une hausse de +1,2 % pour les appartements parisiens, tirée notamment par les biens de prestige.
Ces chiffres traduisent un phénomène bien connu des professionnels : le haut de gamme parisien reste une valeur refuge pour les investisseurs, y compris internationaux, même dans un contexte de tensions économiques et de taux d’intérêt élevés. La rareté de l’offre, conjuguée à une demande mondiale, maintient la pression sur les prix.
La capitale concentre toujours les actifs les plus recherchés du pays, qu’il s’agisse de pied-à-terre historiques, d’appartements haussmanniens ou de biens ultra-luxueux. Et tant que cette attractivité perdurera, les prix dans certaines rues continueront de tutoyer des sommets.