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Rédaction Paris

Publié le

20 mai 2025 à 18h47

La Ligne du L du Transilien, première ligne de train de banlieue ouverte à la concurrence, sera exploitée par SNCF Voyageurs entre 2027 et 2035, a confirmé mardi Île-de-France Mobilités (IDFM). La ligne L est « la première ligne de train dont l’exploitation fera l’objet d’un contrat de délégation de service public, suivant ainsi le même modèle que les lignes de bus en grande couronne et les lignes de tram-train, déjà sous contrat, et les lignes de bus à Paris et en petite couronne », a précisé IDFM dans un communiqué.

Une nouvelle filiale pour l’ouest de Paris

Cette ligne, qui relie la gare de Paris-Saint-Lazare à Versailles-Rive-Droite, Saint-Nom-la-Bretèche et Cergy-le-Haut (Yvelines) enregistre d’après IDFM près de 300 000 voyages par jour, soit 8,7 % du réseau actuellement exploité par SNCF Voyageurs en région parisienne. SNCF Voyageurs, qui exploite déjà cette ligne sous la marque Transilien, la reprendra via sa nouvelle filiale « SNCF Voyageurs Cœur Ouest IDF ». Cette société la gérera et entretiendra le matériel roulant ainsi que les installations liées à la ligne, comme le site de maintenance de Levallois (Hauts-de-Seine). « Cette décision confirme la compétitivité de SNCF Voyageurs dans les défis de l’ouverture à la concurrence », s’est félicitée la société dans un communiqué.

L’exploitation démarrera en 2027 pour une fin au 12 octobre 2035, avec la possibilité, pour Île-de-France Mobilités, de proroger le contrat de deux fois un an.

Une dégradation des conditions salariales redoutée

Dans le même temps, IDFM a confirmé que Transdev exploiterait entre décembre 2025 et novembre 2031 quatre lignes de cars express (350, 351, et les nouvelles 9509 et 9517) et plusieurs lignes de bus classiques vers et depuis l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

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Dans l’opposition au conseil régional, la Gauche Communiste, Écologiste et Citoyenne a dénoncé dans cette transition de la ligne L une « première étape de l’éclatement du réseau Transilien et RER en une multitude d’exploitants de droit privé, distincts les uns des autres ». « La séparation des infrastructures nécessaires à chaque exploitant coûte plusieurs centaines de millions d’euros », a déclaré le parti dans un communiqué, et « le recours à des filiales de droit privé fait craindre une dégradation des conditions salariales ».

Avec AFP

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