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Rédaction Paris

Publié le

20 mai 2025 à 18h32

Un procès dans un contexte de violences dénoncées dans plusieurs écoles catholiques. Ce mercredi 21 mai 2025, l’ancien directeur de l’école privée catholique Sain-Jean-de-Passy doit être jugé pour agression sexuelle à Paris. Les faits datent de 2021. La victime avait 14 ans. Le prévenu nie les faits.

Un « traquenard » selon la défense

Le juge d’instruction avait estimé en mars qu’il existait des charges suffisantes à l’encontre de Daniel Chapellier et avait suivi les réquisitions du parquet, qui demandait un procès.
« Mon client attend avec impatience cette audience pour faire valoir son honneur », a réagi Me Yassine Yakouti, avocat de l’ex-directeur avec Me Marie Violleau. Selon lui, Daniel Chapellier « n’a pas » commis l’agression qu’on lui reproche et est « tombé dans un traquenard de la part du plaignant, qui avait des motivations en lien avec le maintien de sa scolarité ».

« Nous sommes heureuses d’avoir obtenu enfin un débat public dans ce dossier qui fait l’objet de tant de certitudes et paroles aveuglées », a pour sa part réagi auprès de l’AFP Me Clotilde Lepetit, qui défend l’élève au côté de Me Karine Bourdié.

Des attouchements dénoncés

L’affaire avait débuté en 2021, bien avant les innombrables révélations récentes de violences sexuelles et physiques dans les établissements catholiques, dont Notre-Dame-de-Bétharram. Cette année-là, le 3 février, le plaignant, alors collégien de 14 ans, est convoqué dans le bureau du directeur pour son comportement et ses résultats scolaires.
Selon les déclarations de l’adolescent aux enquêteurs, M. Chapellier lui pose alors des questions sur sa sexualité, avant de lui toucher le sexe puis de lui attraper la main pour qu’il touche le sien. Le collégien, sous le choc, se confie le soir-même à ses parents, qui déposent plainte quelques jours après.

Des questions sur la masturbation

Durant l’enquête, des recherches sur des sites pornographiques de termes comme « teen boys » («adolescents ») ont été retrouvées sur le matériel informatique de M. Chapellier. Lui assure avoir fait ces recherches pour comprendre ce que ses élèves regardaient, des explications jugées peu crédibles par le juge d’instruction, selon la source proche du dossier. Le juge a néanmoins estimé que les images sur les appareils du directeur représentaient des sujets jeunes, mais qu’il n’y avait pas de certitude sur le fait qu’ils soient mineurs.

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D’anciens élèves et professeurs ont exprimé leur soutien à l’ancien directeur dans des lettres. D’autres ont affirmé qu’il leur posait des questions sur leur consultation de sites pornographiques et leur masturbation, selon lui pour comprendre pourquoi certains élèves ne travaillaient pas.

Avec AFP

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