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Le Nouvel Obs avec AFP

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20 mai 2025 à 20h44

La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas au Conseil européen de Bruxelles, le 20 mai 2025.

La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas au Conseil européen de Bruxelles, le 20 mai 2025. VIRGINIA MAYO/AP/SIPA

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L’union européenne va lancer un réexamen de son accord d’association avec Israël à la lumière des derniers événements à Gaza, a annoncé ce mardi 20 mai la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

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« Il existe une forte majorité en faveur du réexamen de l’article 2 (sur le respect des droits humains) de notre accord d’association avec Israël. Nous allons donc nous lancer dans cet exercice », a-t-elle déclaré à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles.

La Commission européenne va entamer ce processus de révision, pour vérifier si Israël respecte bien les droits humains et les principes démocratiques, conformément à l’article 2 de cet accord. « Les relations entre les parties, ainsi que toutes les dispositions de l’accord lui-même, sont fondées sur le respect des droits de l’homme », indique cet article.

Un accord censé faciliter échanges et dialogue

Dix-sept pays, dont la France, se sont prononcés en faveur de cette révision, a annoncé de son côté le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, devant l’Assemblée nationale à Paris.

Les Pays Bas et plusieurs autres pays européens ont adressé une lettre à Kaja Kallas réclamant cette révision de l’accord d’association UE-Israël, en vigueur depuis 2000 et censé faciliter le dialogue politique et les échanges commerciaux entre les deux parties.

Plusieurs pays de l’UE ont dénoncé l’escalade en cours à Gaza où la situation est catastrophique après plus de deux mois de blocage de l’aide vitale pour la population. Israël a autorisé l’entrée lundi à Gaza de moins de dix camions d’aide de l’ONU transportant entre autres de la nourriture pour bébés.

« Reprise complète de l’aide »

« J’ai le sentiment personnel que la violation des droits humains ne fait aucun doute », a déclaré le chef de la diplomatie belge Maxime Prévot, ajoutant néanmoins qu’il ne voulait pas « préempter la décision » de la Commission européenne. Si celle-ci devait conclure à un manquement d’Israël dans le respect de l’article 2 de l’accord d’association, une suspension de ce dernier pourrait être alors décidée, selon Maxime Prévot.

Vingt-deux pays, dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon et l’Australie, ont exigé lundi d’Israël une « reprise complète de l’aide à la bande de Gaza, immédiatement », demandant qu’elle soit organisée par les Nations unies et les ONG.

« Les pressions extérieures ne détourneront pas Israël de sa voie », ont indiqué mardi les autorités israéliennes dans un communiqué. Le Royaume-Uni a annoncé de son côté suspendre ses négociations pour un accord de libre-échange avec Israël et convoquer l’ambassadrice de ce pays au Royaume-Uni, Tzipi Hotovely, en réponse à l’intensification de l’offensive israélienne à Gaza.

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Le Nouvel Obs avec AFP