CANNES PREMIÈRE – Le Russe Kirill Serebrennikov adapte fidèlement le roman primé d’Olivier Guez sur la fuite du nazi en Amérique du Sud. Percutant mais dérangeant.

Dans une université brésilienne, un professeur de sciences exhibe un squelette devant ses étudiants. Cette dépouille était autrefois un homme, leur explique-t-il. Un frisson de gêne secoue l’assemblée. L’homme était surnommé « l’Ange de la mort ». Est-ce que ça leur dit quelque chose ? Aucun n’est capable de répondre. À commencer par les jumeaux dont le professeur confond les noms, ce qui fait rire les copains. En guise de première scène, cette allusion à la besogne horrifique de Josef Mengele qui réalisait à Auschwitz des expérimentations médicales sur les jumeaux déportés apparaît un peu grossière.

Kirill Serebrennikov, cinéaste russe exilé, a choisi cet aparté décalé avant de rentrer poings serrés dans le vif de son sujet : l’évocation du destin de l’un des pires criminels du XXe siècle. Le réalisateur de La Femme de Tchaïkovski  et de Limonov adapte le roman d’Olivier Guez La Disparition de Josef Mengele, prix Renaudot 1917, sur la cavale du nazi, enfui en Amérique du…

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Le Figaro

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