Le cancer du côlon est l’un des cancers les plus fréquents, mais ses premiers symptômes sont souvent sous-estimés. Pourtant, une prise en charge précoce peut augmenter considérablement les chances de guérison.

Le cancer du côlon, aussi appelé cancer colorectal, est l’un des cancers les plus fréquents. Il représente la deuxième cause de décès par cancer en France. Pourtant, lorsqu’il est diagnostiqué tôt, il peut être guéri dans 90 % des cas. Malheureusement, certains signes avant-coureurs passent souvent inaperçus, car ils ressemblent à des troubles digestifs courants. Il est donc essentiel de reconnaître ces symptômes et de consulter rapidement un médecin en cas de doute.

Les symptômes discrets, mais inquiétants du cancer du côlon Des troubles digestifs persistants

Un changement dans les habitudes intestinales peut être l’un des premiers signes du cancer colorectal, en particulier s’il persiste sans raison apparente. Une diarrhée ou une constipation prolongée, qui ne semble pas liée à l’alimentation ou à un autre facteur identifiable, peut indiquer un trouble sous-jacent nécessitant une attention médicale. De même, des selles anormalement étroites peuvent être le signe d’une obstruction intestinale, causée par la présence d’une tumeur dans le côlon. Enfin, une sensation de vidange incomplète après être allé aux toilettes, où l’on ressent encore une gêne malgré l’évacuation des selles, peut être un signal inquiétant d’une perturbation du transit intestinal. Ces symptômes, souvent sous-estimés, doivent inciter à consulter un médecin pour exclure toute pathologie grave et, si nécessaire, réaliser un dépistage précoce.

Quelles sont les conditions à respecter ?

La présence de sang dans les selles est un symptôme qui ne doit jamais être ignoré, car elle peut révéler un problème sous-jacent, notamment un cancer colorectal. Ce saignement rectal peut se manifester de différentes manières, à savoir : l’apparition de sang rouge vif après la défécation, souvent confondue avec des hémorroïdes, des selles foncées ou contenant des traces de sang ; ou encore une anémie inexpliquée. Même si ces signes peuvent être liés à des troubles bénins, une consultation médicale rapide est essentielle pour en identifier la cause et procéder à un dépistage précoce, augmentant ainsi les chances de prise en charge efficace.

Des douleurs abdominales inhabituelles

Les douleurs abdominales inhabituelles peuvent être un signe précoce du cancer du côlon, en particulier lorsque ces gênes et crampes deviennent fréquentes et persistantes. Une tumeur présente dans le côlon peut entraîner des ballonnements excessifs, une accumulation de gaz et une sensation de distension abdominale, souvent confondue avec des troubles digestifs bénins. Certains patients ressentent aussi une pression constante dans l’abdomen, comme une gêne diffuse qui ne disparaît pas après les repas. Par ailleurs, une douleur localisée au niveau du rectum, accompagnée ou non de difficultés à évacuer les selles, peut être un symptôme alarmant. Outre cela, le site Business Insider a répertorié les premiers signes.

Cancer du côlon : pourquoi ces symptômes doivent-ils vous inquiéter ? Un diagnostic précoce améliore les chances de guérison

Le cancer du côlon est une maladie qui se développe progressivement, souvent sans symptômes visibles aux premiers stades. Cela explique pourquoi de nombreux patients ne consultent qu’à un stade avancé, réduisant ainsi les chances de traitement efficace. Plus la détection est tardive, plus la prise en charge devient complexe, avec des traitements lourds comme la chirurgie et la chimiothérapie. Une attention particulière aux changements digestifs inhabituels, aux douleurs persistantes et à la présence de sang dans les selles peut favoriser un diagnostic précoce et ainsi augmenter considérablement les chances de guérison, avec des taux pouvant atteindre 90 % lorsqu’il est détecté à temps.

L’importance du dépistage

La tumeur colorectale peut être évitée ou traitée plus efficacement grâce aux tests de dépistage, qui permettent de repérer la maladie avant même l’apparition des premiers symptômes. Parmi les outils de prévention les plus efficaces, le test de recherche de sang dans les selles, appelé test immunologique, est recommandé tous les deux ans pour les personnes de plus de 50 ans. Ce test simple, réalisé à domicile, permet de détecter d’éventuels saignements microscopiques et ainsi de signaler la présence d’anomalies suspectes.

Des facteurs de risque à surveiller

Bien que le cancer colorectal puisse toucher n’importe qui, certains facteurs augmentent considérablement le risque de développer la maladie. Une alimentation déséquilibrée, notamment riche en viandes rouges et en graisses animales, favorise l’apparition de lésions précancéreuses et altère le microbiote intestinal. De même, une consommation excessive d’alcool et de tabac entraîne une inflammation chronique du tube digestif, créant un terrain favorable aux cellules cancéreuses. Enfin, un manque de fibres alimentaires, provenant des fruits, légumes et céréales complètes, ralentit le transit intestinal et augmente la formation de toxines, ce qui peut favoriser le développement de tumeurs. Adopter une alimentation variée et équilibrée, tout en limitant les facteurs de risques modifiables, reste l’une des meilleures stratégies pour réduire les probabilités de développer un cancer du côlon.