Publié le
20 mai 2025 à 11h47
Natif d’Alizay et arrivé à Sotteville-sous-le-Val (Seine-Maritime) en 1975, François Requier ne pouvait pas dire non à M. Merray, son prédécesseur, lorsqu’un jour de 1977, celui-ci est venu lui demander de figurer sur sa liste afin d’apporter un peu de sang neuf à une équipe vieillissante.
Un grand-père maire d’Alizay durant 30 ans, un père conseiller municipal dans la même commune, toute proche, durant 30 ans également… On n’échappe pas à son destin !
Presque trois mandats
Cet employé de la Sagem, issu d’une famille nombreuse (cinq frères et sœurs), est entré au sein du conseil municipal comme on entre en religion.
« C’est vrai que maire d’une petite commune, loin de la politique et des magouilles, c’est avant tout un sacerdoce ! », commentait-il en 1995, alors qu’âgé de 49 ans, il briguait un troisième mandat.
Enfin pas tout à fait, puisqu’il était devenu maire en 1982, un an avant les municipales de 1983, ayant été amené à remplacer en cours de mandat M. Merray pour raison de santé.
Fier de son bilan
Celui qu’on qualifiait parfois de plus petit maire (1,50 m sous la toise, ce qui lui avait valu d’être exempté de service militaire) de la plus petite commune de l’agglomération, membre du Parti socialiste mais à la tête d’une liste d’intérêt communal et de rassemblement, devait donc être élu en 1983 puis réélu en 1989 et 1995.
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C’est sous sa mandature que fut notamment inauguré, en 1992, le Circuit de l’Europe qui fit couler beaucoup d’encore en raison des nuisances sonores et pour lequel ses prises de position lui valurent bien des inimitiés, y compris au sein de son conseil.
Citons aussi la zone industrielle sur laquelle une douzaine d’entreprises vinrent s’installer, mais sa plus grande fierté était d’avoir réussi à maintenir l’école. « Il y a quelques années, on parlait de la fermer. Aujourd’hui, nous avons 72 enfants et on peut dire qu’elle est sauvée. Ça roule ! Nous avons aussi mis les moyens puisque nous avons investi 1,7 millions de francs au cours de ce mandat pour réaliser une nouvelle cantine », déclarait-il en 2001, à l’heure de dresser le bilan.
Ironie du sort, lors des municipales de 2001, il devait être battu par Franck Meyer, non seulement son adjoint en charge de la jeunesse, qui n’était autre que… le directeur de l’école Hergé !
À son épouse, ses enfants et petits-enfants, sa famille, ses proches, Le Journal d’Elbeuf présence ses sincères condoléances.
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