Leur colère n’est pas retombée. De nouvelles mobilisations des chauffeurs de taxi sont prévues ce mardi 20 mai 2025, au lendemain d’une première journée d’action qui a vu plusieurs milliers de professionnels du secteur se rassembler dans toute la France pour protester contre les nouvelles conditions tarifaires du transport sanitaire et la concurrence des VTC.

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Trafic fortement perturbé à Toulon et Marseille

Selon Vinci Autoroutes, « les Bouches-du-Rhône et le Var resteront les principaux foyers de mobilisation » ce mardi. À Toulon (Var), des taxis bloquent l’A50 depuis environ 6 h ce matin. Le tunnel de Toulon est fermé dans les deux sens et « le réseau secondaire est totalement saturé autour de la ville », précise le gestionnaire autoroutier, qui invite les automobilistes à « éviter le secteur ».

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Dans les Bouches-du-Rhône, trois convois étaient prévus sur l’A50, l’A55 et l’A7. Ils sont finalement annulés, rapporte BFMTV . À la place, les taxis vont se mobiliser sur la place Castellane et l’avenue du Prado, à Marseille. Cela devrait « occasionner une gêne importante de la circulation », selon la préfecture.

La mobilisation se poursuit également en Haute-Savoie, où des taxis sont partis d’Annecy vers 5 h 30 pour une opération escargot entre Saint-Martin-Bellevue et la douane de Bardonnex, à la frontière franco-suisse, relate Le Dauphiné libéré .

7 500 taxis mobilisés lundi

Au niveau national, la police a recensé 65 actions mobilisant 7 500 taxis pour la journée de lundi. 64 personnes ont été interpellées dans la manifestation à Paris, après des échauffourées avec les forces de l’ordre. Des actions ont aussi été menées à Pau (Pyrénées-Atlantiques), Bastia (Haute-Corse) ou encore Amiens (Somme).

Les chauffeurs de taxi contestent notamment la nouvelle convention cadre sur le transport sanitaire de l’Assurance maladie (CPAM), dont l’arrêté a été publié au Journal officiel la veille. Cette nouvelle tarification devrait entrer en vigueur le 1er octobre.

Les taxis seraient désormais rémunérés sur la base d’un forfait de prise en charge et d’une tarification kilométrique alignée sur le tarif fixé dans chaque département.

Le secteur se dit prêt à discuter, notamment favorable au transport partagé et à « l’optimisation des coûts ». Mais il demande le gel du projet actuel, selon lui défini unilatéralement et « basé sur de la théorie en oubliant la faisabilité », ne prenant pas en compte par exemple les variations des temps de trajet ni les contraintes des patients.