Son nom fait grincer des dents à l’Assemblée depuis qu’il a pour la deuxième fois en moins d’une semaine, posé un lapin à la commission d’enquête sur « l’organisation des élections en France ». Pierre-Édouard Stérin est un homme d’affaires, devenu milliardaire avec son entreprise de coffrets-cadeaux, Smartbox. 

Conservateur, le chef d’entreprise avait déclaré qu’il était prêt à dépenser 150 millions sur dix ans (via son fonds d’investissement Otium Capital) pour influer sur le débat public et soutenir des candidats aux élections.

Une ambition baptisée « projet Périclès », référence à l’antique stratège athénien, mais surtout acronyme sans équivoque de « Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes ».

Un projet pour lequel il devait justement s’expliquer devant la commission, mais Pierre-Édouard Stérin a préféré intervenir sur Cnews, en visioconférence depuis son domicile, pour affirmer que sa convocation n’était qu’un « prétexte » pour des députés qui « ont juste envie de faire les marioles devant les caméras ».

Catholique, conservateur et libéral

Ce patron se définit en fait comme un catholique, conservateur et libéral, deux épithètes que réfutent une bonne part des cadres lepénistes. Le businessman échange en revanche régulièrement avec Eric Zemmour, avec qui il partage l’ambition d' »unir les droites », mais également Laurent Wauquiez. Lequel a appelé la semaine dernière à rassembler « de Gérald Darmanin à Sarah Knafo », l’eurodéputée Reconquête.

Nombre lui prêtent encore un intérêt croissant à Bruno Retailleau. Reste que, dans un document interne à Périclès publié par l’Humanité en juillet dernier, il appelait quoi qu’il en soit à « construire une présence proche des dirigeants de demain », que ceux-ci s’appellent Jordan Bardella, Marine Le Pen, Eric Ciotti ou Edouard Philippe.

Comment atteindre ce dessein ? Périclès se veut « une pépinière de projets métapolitiques » qui donne « les moyens de monter une initiative citoyenne », avait expliqué à l’Assemblée M. Rérolle, en évoquant « médias » et « cercles de réflexion » pour « produire », « diffuser » et « promouvoir des idées dans l’espace public ». 

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