Par

Ivan CAPECCHI

Publié le

21 mai 2025 à 7h02

Un matin, alors que je me rendais à IKEA Strasbourg pour faire quelques emplettes pendant mon temps libre, j’ai été surpris de voir autant de clients attablés au restaurant, sur le temps du petit-déjeuner.

Intrigué, j’y suis retourné, cette fois avec ma casquette de journaliste, pour comprendre ce qui attire tant de monde à cette heure-là.

« J’apprécie énormément ce moment »

Installé à sa table fétiche, près de l’entrée du showroom, Yannick ne raterait ce rendez-vous pour rien au monde. C’est ici qu’il retrouve régulièrement d’anciens membres de l’association qu’il présidait autrefois.

« Ce moment, ça permet d’échanger sur les problèmes que chacun rencontre », explique ce retraité de 75 ans, engagé de longue date dans l’aide aux démarches administratives. « J’apprécie énormément ce moment. C’est un lieu très convivial, les dames à la caisse nous respectent, et je n’y ai encore jamais vu d’accrochage« , ajoute-t-il.

Yannick, au premier plan à gauche, avec ses amis. Ils s'assoient toujours à la même table, près du showroom IKEA.
Yannick, au premier plan à gauche, avec ses amis. Ils s’assoient toujours à la même table, près du showroom IKEA. (©Ivan Capecchi / Actu Strasbourg)Abla partage ses souvenirs avec deux amis d’enfance

À quelques tables de là, Abla, 62 ans, partage le petit-déjeuner avec deux amis d’enfance. « On est mariés, nos femmes travaillent encore, ça nous fait un petit moment sympa pour évoquer nos anciens souvenirs« , raconte-t-il.

Les trois compères – Abla, Joaquim et Jean-Louis – profitent aussi de ce moment pour miser sur les courses hippiques. « On s’est dit que si on gagnait, on rachetait IKEA !« , plaisante Abla, dans un éclat de rire collectif.

@lorraine.actu

Un matin, alors que je me rendais à IKEA Strasbourg pour faire quelques emplettes pendant mon temps libre, j’ai été surpris de voir autant de clients attablés au restaurant, sur le temps du petit-déjeuner. Intrigué, j’y suis retourné, cette fois avec ma casquette de journaliste, pour comprendre ce qui attire tant de monde à cette heure-là. « J’apprécie énormément ce moment » Installé à sa table fétiche, près de l’entrée du showroom, Yannick ne raterait ce rendez-vous pour rien au monde. C’est ici qu’il retrouve régulièrement d’anciens membres de l’association qu’il présidait autrefois. « Ce moment, ça permet d’échanger sur les problèmes que chacun rencontre », explique ce retraité de 75 ans, engagé de longue date dans l’aide aux démarches administratives. « J’apprécie énormément ce moment. C’est un lieu très convivial, les dames à la caisse nous respectent, et je n’y ai encore jamais vu d’accrochage », ajoute-t-il. Abla partage ses souvenirs avec deux amis d’enfance À quelques tables de là, Abla, 62 ans, partage ses souvenirs avec deux amis d’enfance. « On est mariés, nos femmes travaillent encore, ça nous fait un petit moment sympa pour évoquer nos anciens souvenirs », raconte-t-il. Les trois amis, Abla, Joaquim et Jean-Louis, profitent aussi de ce moment pour miser sur les courses hippiques. « On s’est dit que si on gagnait, on rachetait IKEA ! », plaisante Abla, dans un éclat de rire collectif. « On aime prendre un moment en dehors des enfants » Pour Abdelhak, chauffeur poids-lourd de 40 ans, et sa compagne Afafe, 38 ans, ce petit-déjeuner est l’occasion de souffler à deux. « On aime prendre un moment en dehors des enfants pour parler de la vie quotidienne, évoquer nos projets de vacances », confie Abdelhak. « Cela nous fait une petite sortie » Il y a aussi les gens qui viennent plus occasionnellement. A l’image de Jamila et sa mère. « Ma mère habite Colmar et ne vient jamais à Strasbourg. Cela nous fait une petite sortie et on gagne du temps, car on a des achats à faire ». En cela, le petit-déjeuner proposé par IKEA représente un formidable produit d’appel. Le prix, argument massue Mehdi, quant à lui, vient « 3/4 fois par an », pas plus. « Si c’est l’heure du petit-déjeuner quand je passe dans le secteur, je m’arrête 10 minutes et je trace. Je viens pour le prix, c’est moins cher que chez Paul ou Poulaillon, et c’est plutôt bon », explique le jeune homme de 35 ans. Le prix, c’est un argument de poids pour beaucoup. « Le ticket moyen est à 1,50/2 €. Pour les adhérents du club de fidélité IKEA Family, le petit-déjeuner est à 1 € et le café, gratuit », indique Anne-Laure Challet, directrice du magasin IKEA Strasbourg. « C’est très abordable, c’est presque du social ! », glisse Yannick. Une offre qui attire du monde « Des fois, ils font des offres, comme par exemple déduire le prix du petit-déjeuner si on fait des achats dans le magasin. Dans ces moments-là, c’est noir de monde ! », reprend Mehdi. Le mercredi, jour de enfants, est aussi particulièrement porteur. « On ne vient plus ce jour-là, car à 10h10 [le restaurant ouvre à 9h45, NDLR] il n’y a déjà plus de croissants », confie Joaquim. « Le restaurant compte 274 places assises et, malheureusement, ça n’est pas assez grand pour nos jours de forte affluence », explique la directrice du magasin. Des profils variés D’après Anne-Laure Challet, les personnes qui viennent prendre le petit-déjeuner à IKEA sont souvent « des retraités, des parents ayant laissé les enfants à l’école, des gens qui viennent de loin et qui veulent petit-déjeuner avant de commencer leur shopping, ou encore des habitués du quartier… ». « C’est un public assez large, plutôt familial », constate-t-elle. Les salariés de la zone viennent plutôt « télétravailler l’après-midi » et profitent ainsi du wifi gratuit. « Je tire mon chapeau à la directrice du magasin » « Je tire mon chapeau à la directrice du magasin, avec qui j’ai eu l’occasion d’avoir beaucoup d’échanges », confie Yannick. « Elle gère son monde avec beaucoup de doigté et de respect », ajoute-t-il.

♬ Little Things – Adrián Berenguer

« On aime prendre un moment en dehors des enfants »

Pour Abdelhak, chauffeur poids-lourd de 40 ans, et sa compagne Afafe, 38 ans, ce petit-déjeuner est l’occasion de souffler à deux.

« On aime prendre un moment en dehors des enfants pour parler de la vie quotidienne, évoquer nos projets de vacances« , confie Abdelhak.

« Cela nous fait une petite sortie »

Il y a aussi les gens qui viennent plus occasionnellement. A l’image de Jamila et sa mère.

« Ma mère habite Colmar et ne vient jamais à Strasbourg. Cela nous fait une petite sortie et on gagne du temps, car on a des achats à faire ensuite« .

En cela, le petit-déjeuner proposé par IKEA représente un formidable produit d’appel.

Le prix, argument massue

Mehdi, quant à lui, vient « 3/4 fois par an », pas plus. « Si c’est l’heure du petit-déjeuner quand je passe dans le secteur, je m’arrête 10 minutes et je trace. Je viens pour le prix, c’est moins cher que chez Paul ou Poulaillon, et c’est plutôt bon », explique le jeune homme de 35 ans.

Le prix, c’est un argument de poids pour beaucoup. « Le ticket moyen est à 1,50/2 €. Pour les adhérents du club de fidélité IKEA Family, le petit-déjeuner est à 1 € et le café, gratuit« , indique Anne-Laure Challet, directrice du magasin IKEA Strasbourg.

« C’est très abordable, c’est presque du social ! », glisse Yannick.

Une offre qui attire du monde

« Des fois, ils font des offres, comme par exemple déduire le prix du petit-déjeuner si on fait des achats dans le magasin. Dans ces moments-là, c’est noir de monde !« , reprend Mehdi.

Le mercredi, jour des enfants, est aussi particulièrement porteur. « On ne vient plus ce jour-là, car à 10h10 [le restaurant ouvre à 9h45, NDLR] il n’y a déjà plus de croissants », confie Joaquim.

« Le restaurant compte 274 places assises et, malheureusement, ça n’est pas assez grand pour nos jours de forte affluence« , explique la directrice du magasin.

Le restaurant d'IKEA attire tellement de monde qu'il manque parfois de places.
Le restaurant d’IKEA attire tellement de monde qu’il manque parfois de places. (©Ivan Capecchi / Actu Strasbourg)Des profils variés

D’après Anne-Laure Challet, les personnes qui viennent prendre le petit-déjeuner à IKEA sont souvent « des retraités, des parents ayant laissé les enfants à l’école, des gens qui viennent de loin et qui veulent profiter d’un petit-déjeuner avant de commencer leur shopping, ou encore des habitués du quartier… ». « C’est un public assez large, plutôt familial« , constate-t-elle.

Les salariés de la zone viennent plutôt « télétravailler l’après-midi » et profitent ainsi du wifi gratuit.

« Je tire mon chapeau à la directrice du magasin »

« Je tire mon chapeau à la directrice du magasin, avec qui j’ai eu l’occasion d’avoir beaucoup d’échanges », confie Yannick.

« Elle gère son monde avec beaucoup de compétence et de respect« , ajoute-t-il.

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