Par
Tristan Mahé
Publié le
20 mai 2025 à 18h13
C’est d’un pas déterminé qu’une troupe d’une douzaine de maraîchers entre dans le Carrefour de la Beaujoire, ce mardi 20 mai. Leurs revendications sont simples : que les distributeurs et les pouvoirs publics agissent pour rééquilibrer le marché.
Arrivés au rayon des tomates, ils y hissent des drapeaux de la FNSEA 44, et collent des stickers sur lesquels on peut lire “marge abusive”, ou encore “provenance Maroc”.
« Il faut sensibiliser le public »
Olivier, ouvrier dans la production de tomates à Haute-Goulaine, déplore l’inégalité des charges imposées au secteur agricole selon les pays. « On produit bien assez, surtout dans la région. Mais les produits marocains sont moins chers et plus mis en avant… », explique-t-il.
Car là où les barquettes de tomates cerises marocaines sont à moins d’un euro, celles de la région dépassent cinq euros. Pour certaines références, il y a même plus de 70 % de la production qui vient de l’étranger.
Le collectif a collé des vignettes pour dénoncer les marges abusives des grandes enseignes sur les produits locaux. (©Tristan Mahé / actu Nantes)Vidéos : en ce moment sur Actu
« C’est compréhensible de regarder les prix les plus bas quand on fait ses courses, mais on emploie au local, et le prix de la main-d’œuvre n’est pas du tout le même. C’est de la concurrence déloyale. », déplore Thomas, un confrère maraîcher de Saint-Julien-de-Concelles. Bien que cela « dépende des saisons et des enseignes », un volume considérable de produits finis invendu.
Patricia, une cliente passant faire ses courses, comprend totalement l’action de producteurs : « La France est un vrai jardin qui pourrait nourrir toute sa population. Il faut sensibiliser le public. »
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