Moustique-tigre : 31 cas de dengue recensés à Lyon et dans sa région en quelques semaines – DR
Ce mardi 20 mai, l’Agence régionale de santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes, en collaboration avec Santé publique France, a organisé une conférence de presse pour faire le premier bilan de cette nouvelle période de prolifération du moustique-tigre.
Chaque année, l’Agence régionale de santé (ARS), en lien avec Santé publique France, met en place une période de surveillance renforcée pour lutter contre la prolifération des moustiques tigres entre le 1er mai et le 30 novembre, dates selon lesquelles ils sont le plus présent en Auvergne-Rhône-Alpes. En l’espace de quelques jours, 37 cas de chikungunya et 31 cas de dengue ont été recensés dans la région. Le Rhône possède, quant à lui, 13 cas de chikungunya et 7 individus touchés par la dengue.
Depuis 2012, le moustique tigre, reconnaissable par sa petite taille et ses pattes rayées noires et blanches, fait son nid dans la région. Aujourd’hui, il aurait remplacé le moustique commun à 75%. Problème, cette espèce est réputée pour transmettre des maladies plus dangereuses, comme le chikungunya, le zika ou encore la dengue.
Ces maladies sont souvent détectées deux semaines après la piqûre par le biais de fortes fièvres, accompagnées de maux de tête, ainsi que de douleurs articulaires et musculaires. « Sans eau, pas d’œufs donc pas de moustiques tigres. Il faut ranger, vider, couvrir tous les gîtes larvaires potentiels comme les soucoupes, pots de fleurs, brouette, jeux pour enfants… dans lesquels l’eau peut s’accumuler », a expliqué Aymeric Bogey, directeur de la santé publique à l’ARS d’Auvergne-Rhône-Alpes. L’an dernier, 74 opérations ont lieu pour supprimer les moustiques infectés.
Pour rappel, la région Auvergne-Rhône-Alpes était la deuxième région française la plus contaminée en 2024, avec 274 cas d’arbovirose. Le moustique a aujourd’hui colonisé 1200 communes, soit 30% du territoire.