Toujours en Inde où la compétition bat son plein, la Nordiste de 26 ans a enfin pu partager son histoire personnelle avec les autres candidates lors du Head to Head Challenge.La première dauphine de Miss France 2023 a raconté comment son combat contre une tumeur bordeline à l’âge de 17 ans l’avait « changée à jamais ».Son discours bouleversant a touché jusqu’à la grande patronne du concours, venue sur scène la réconforter.
Elle nous en parlait comme d’une « évidence ». Agathe Cauet n’a pas hésité bien longtemps au moment de choisir la cause qu’elle défendrait lors de Miss Monde, « très axé sur l’engagement » selon l’ancienne Miss Nord-Pas-de-Calais. En Inde depuis deux semaines, la reine de beauté de 26 ans a enfin pu raconter à l’organisation du concours international « l’expérience qui l’a changée à jamais ». Et détailler pourquoi elle souhaitait mettre en lumière l’accompagnement des familles touchées par les cancers pédiatriques. « Je suis une personne très sensible qui aime aider les autres », a-t-elle déclaré en anglais lors du Head to Head Challenge, l’une des épreuves qualificatives. Avant de poursuivre sur son parcours.
J’ai reçu le diagnostic. J’avais une tumeur bordeline de 9 kilos sur mon ovaire droit. Je n’avais que 17 ans
Agathe Cauet
« Quand j’étais adolescente, quelque chose d’étrange m’est arrivé. Mon ventre était gonflé et je ne comprenais pas pourquoi, pourquoi je n’avais pas la même taille que les autres filles. J’ai essayé beaucoup de choses pour le cacher, un manteau, une ceinture… Mais rien n’a changé. Alors un jour j’en ai parlé à mes parents. Nous sommes allés voir un médecin », se souvient-elle. Agathe Cauet s’arrête, rattrapée par l’émotion, lâchant un « désolée ». « J’ai reçu le diagnostic. J’avais une tumeur bordeline de 9 kilos sur mon ovaire droit. Je n’avais que 17 ans, c’était le moment le plus difficile de ma vie parce que j’ai entendu beaucoup de mots effrayants comme chimiothérapie, cancer, stomie… », ajoute-t-elle, les larmes aux yeux.
Agathe Cauet cite ses parents qui ont pour habitude de dire qu’elle a « eu de la chance dans sa malchance ». « C’est vrai parce que la chirurgie a permis d’enlever toute la tumeur. Mais j’ai perdu mon ovaire droit et ma trompe de Fallope. Maintenant, j’ai une cicatrice de 7 cm sur mon nombril. C’est mon plus grand complexe aujourd’hui », confesse-t-elle, très applaudie par ses concurrentes mais aussi et surtout par la Miss Monde en titre Krystyna Pyszkova et Julia Morley, la très influente dirigeante du concours. L’octogénaire n’a pas quitté la Française, l’écoutant avec attention quand elle explique être devenue infirmière « pour rendre l’amour qu’elle a reçu » pendant son combat contre la maladie.
« Ces actions peuvent faire une grande différence » auprès des enfants et de leurs proches, insiste Agathe Cauet qui veut pouvoir leur « donner de l’espoir » et « leur montrer qu’après la tempête, vient la lumière ». Très inspirée et inspirante, cette prise de parole devrait jouer un rôle déterminant dans la suite de la compétition pour la Française. Si la candidate estonienne a été la première à se qualifier pour le top 40 à l’issue du Sport Challenge, la Nordiste a toutes les cartes en main pour au moins viser le titre de Miss World Europe puis celui de Miss Monde, qui nous échappe depuis 72 ans.
Delphine DE FREITAS