ENTRETIEN – À la suite de la publication par le ministère de l’Intérieur d’un rapport sur l’activisme de la confrérie islamique, le président du RN Jordan Bardella a relancé l’idée ce mercredi d’une interdiction de l’organisation. L’historien Pierre Vermeren décrypte auprès du Figaro la portée d’une telle décision.
LE FIGARO. – La publication par le ministère de l’Intérieur du rapport sur l’activisme des Frères musulmans a relancé le sujet de la classification de la confrérie comme organisation terroriste, évoquée ce mercredi par Jordan Bardella . Quelles en seraient les conséquences concrètes ?
Selon moi, il n’y aurait pas de conséquences directes en France. Historiquement, la confrérie des Frères Musulmans est une organisation révolutionnaire, construite sur le modèle du parti léniniste avec une structure officielle et politique d’une part, et une organisation clandestine armée d’autre part. Un siècle après leur création en 1928, les Frères musulmans ayant perdu toutes leurs luttes armées, ils se sont réfugiés dans la politique.
C’est aujourd’hui une organisation politico-religieuse, a fortiori en Europe. Les qualifier de mouvement terroriste relève plus d’une déclaration de politique politicienne. Du point de vue judiciaire, les magistrats français auraient du mal à le prouver, au regard l’action…
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