La mauvaise nouvelle se confirme : comme nous vous l’expliquions en octobre dernier, le tarif du passe Navigo va bien augmenter dès le 1er janvier. Actuellement à 86,40 €, il coûtera dès le jour de l’An 88,80 €, soit une hausse de 2,8 %. Le passe annuel, lui passera à 976,80 € (en hausse de 26,40 €). Rappelons que pour le passe Navigo annuel, seuls 11 mois sont prélevés, le 12e est offert. Le passe Imagine R (réservé aux étudiants), atteindra 384,30 € (une hausse de 9,90 €), et le tarif Imagine R junior passera de 16,40 € à 16,80 €.

Dans un communiqué de presse publié en novembre dernier, Île-de-France Mobilités (IDFM), explique que cette hausse, annoncée depuis septembre, se veut une « simplification majeure en comparaison aux 50 000 combinaisons tarifaires actuelles ». Dès janvier 2025, il n’y aura plus que 2 tarifs : 2,50 € pour prendre le métro, le RER et le Transilien, et 2 € pour les bus et les tramways.

Une annonce qui ne va pas plaire aux usagers

Si elle ne fait pas (du tout) plaisir, cette annonce n’est toutefois pas totalement une surprise. Dans le cadre du protocole de financement des transports signé entre l’État et IDFM en septembre 2023, ce dernier prévoit des hausses régulières mais modérées jusqu’en 2031. D’après l’accord, la hausse ne doit jamais dépasser « l’inflation + 1 % ». Cette dernière étant estimée à 1,8 % pour 2025, cela explique la hausse de 2,8 % pour janvier. Comment l’augmentation est-elle financée ? Pour les collectivités, la contribution est fixée à « inflation + 2 % », ce qui fait que la Région Île-de-France va payer, pour 2025, 800 millions d’euros, soit 31 millions de plus que l’année d’avant.

Interrogé par France Bleu, le président de l’association Plus de Trains, Arnaud Bertrand, déplore que l’augmentation des tarifs ne s’accompagne pas d’une plus grande amélioration de la qualité des transports. Malgré la construction de davantage de lignes, « à certains endroits, le service s’améliore, pour les gens qui vivent dans le Val-de-Marne par exemple, avec la ligne 14 jusqu’à Orly. En revanche, à d’autres endroits, il y a des lignes qui fonctionnent mal. Une ligne comme le RER B, c’est 900 000 usagers par jours et des galères très souvent, alors dans ce cas, c’est compliqué d’accepter cette hausse des tarifs », explique-t-il. L’augmentation des prix n’est donc qu’un début.