Les élèves du collège Beaumarchais, situé dans le XIe arrondissement de Paris, ont été informés par un courrier de leur principale, le lundi 19 mai, que l’eau chaude de l’établissement ne respectait pas les normes sanitaires en vigueur. En cause, la présence de bactéries légionelles.

« Lors d’un contrôle de routine dans les cuisines de la restauration scolaire, une concentration excessive de légionelles a été détectée dans le réseau d’eau chaude », explique la Ville de Paris. Bien que le niveau de bactéries dépasse le seuil de non-conformité, « il reste en dessous du seuil d’alerte », rassure-t-elle.

Par mesure de précaution, l’utilisation de l’eau du robinet en cuisine a malgré tout été suspendue jusqu’à nouvel ordre fait savoir le rectorat. La caisse des écoles a ainsi opté pour l’utilisation de jerricans d’eau potable. Le service de restauration scolaire est maintenu mais réadapté, avec « des menus modifiés ne nécessitant pas l’usage d’eau et utilisation de vaisselle jetable exclusivement », poursuit l’institution.

Le temps qu’un retour à la normale se fasse, la direction de l’établissement a « interdit l’accès à tous les robinets du collège pour les élèves et les personnels ». La distribution d’eau potable n’est assurée que sur le temps du déjeuner.

Un choc thermique pour tuer les bactéries

Le risque lié à une exposition excessive à la légionelle est de contracter la légionellose, une infection pulmonaire grave qui peut être mortelle. Cette bactérie se développe dans les eaux tièdes, dont la température varie entre 25 et 45 °C, et est transmise par l’inhalation de microgouttelettes et d’aérosols d’eau contaminée.

La chaudière du collège étant en cause dans ce cas précis, c’est l’établissement lui-même qui est chargé de procéder à un choc thermique afin de détruire les bactéries. « Une intervention sur le réseau d’eau a été sollicitée. Celle-ci a eu lieu l’après-midi du lundi 19 mai », indique le rectorat qui ne précise pas pour le moment quand les mesures préventives seront levées.

« Au début on a eu peur que le problème touche tout l’arrondissement, mais on nous a vite expliqué que c’était propre à l’établissement », relativise Alexandra, mère d’une élève de 6e. La maman se montre tout de même vigilante : « J’ai donné une gourde d’eau à ma fille pour le reste de la semaine… »