Publié le 21 mai 2025 à 19:53. / Modifié le 21 mai 2025 à 20:17.
2 min. de lecture
Longtemps, l’Histoire fut douce avec la Confédération. Tolérante, elle fit de sa neutralité une convention respectée de tous. Protectrice, elle lui épargna les souffrances de deux guerres mondiales. Généreuse, elle lui permit de prospérer merveilleusement au cœur de l’Union européenne, sans devoir en partager les responsabilités.
Pour la Suisse, une règle s’est imposée, «rester locale en politique, être mondiale au plan économique». Cette philosophie a dominé la plupart de ses attitudes. On aurait tort d’assimiler cette stratégie d’inexistence géopolitique à une faiblesse. Il s’agit au contraire de s’extraire ostensiblement des tourments du monde pour mieux y multiplier les conquêtes économiques. A l’évidence, cette posture favorise les affaires. Mais elle a d’autres vertus. Neutres, les citoyens suisses ne sont responsables de rien. Hors jeu, ils peuvent distribuer leurs bons ou mauvais points aux Etats qui les entourent. Au balcon, ils observent les rues voisines, s’amusent ou s’inquiètent de leurs turpitudes, sans se sentir concernés.
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