Municipales 2026 à Lyon : la commission du Sénat freine la réforme de la loi PLM

Le projet de réforme électorale pour les villes de Lyon, Paris et Marseille a été rejeté ce mercredi 21 mai en commission des Lois au Sénat, à moins d’un an des municipales.

Adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale début avril, la proposition de loi portée par plusieurs députés Renaissance visait à modifier en profondeur le mode de scrutin en vigueur dans les trois plus grandes villes françaises : Paris-Lyon-Marseille.

Mais la commission des Lois du Sénat a unanimement repoussé le texte, seules les composantes macroniste et centriste s’étant abstenues.

Soutenue par le gouvernement, la réforme prévoit de supprimer le système électoral mis en place en 1982, où les électeurs votent par arrondissement. Elle entend instaurer deux scrutins distincts : l’un pour les conseillers d’arrondissement, l’autre pour le conseil municipal, élu à l’échelle de la ville entière.

Si le rejet en commission ne signifie pas l’abandon automatique de la réforme, il envoie un signal politique fort avant le passage du texte dans l’hémicycle, prévu le mardi 3 juin. Au Sénat, dominé par Les Républicains et le Parti socialiste, les oppositions sont très majoritaires. Le Rassemblement national et La France insoumise, qui avaient soutenu le texte à l’Assemblée, sont absents ou peu représentés à la chambre haute.

Le gouvernement conserve toutefois la possibilité de faire adopter la réforme en dernière lecture à l’Assemblée, au prix d’un allongement du calendrier législatif. Une perspective qui pourrait peser sur les équilibres politiques locaux, notamment à Lyon, où ce changement de règles électorales est loin de faire consensus.