Par

Rédaction Lyon

Publié le

21 mai 2025 à 14h34

La réforme du scrutin municipal pour Paris, Lyon et Marseille (loi PLM) semble mal embarquée au Sénat, où elle a été massivement rejetée mercredi en commission des Lois avant son examen le 3 juin dans l’hémicycle.

Revers devant le Sénat

Adoptée à l’Assemblée nationale début avril à moins d’un an des élections municipales, la proposition de loi initiée par des élus Renaissance risque de connaître un sort moins glorieux à la chambre haute, où les deux premiers groupes, Les Républicains et le Parti socialiste, y sont très majoritairement opposés.

Le rapport de force a été très net en commission des Lois mercredi, avec un rejet unanime. Seuls les groupes centristes et macronistes se sont abstenus à ce stade, a-t-on appris auprès de plusieurs sources. 

À l’Assemblée, le texte avait eu les faveurs du Rassemblement national et de La France insoumise en plus de celui de l’essentiel de la coalition gouvernementale. Mais le RN ne compte qu’une poignée d’élus à la chambre haute et LFI aucun, ce qui complique les ambitions des défenseurs de la réforme.

Vidéos : en ce moment sur ActuLe dernier mot aux députés ?

Ce rejet en commission est un mauvais signal en vue de la discussion du texte dans l’hémicycle, mardi 3 juin, même si plusieurs amendements pourraient être déposés pour modifier le texte, voire en réduire le périmètre. 

Un rejet du Sénat ne compromettrait néanmoins pas totalement l’adoption définitive de la réforme, car le gouvernement qui la soutient dispose de certains leviers pour la faire aboutir, comme celui de donner le « dernier mot » aux députés, même si cela retarderait le calendrier parlementaire.

Deux scrutins directs pour élire le maire de Lyon

La proposition de loi mettrait fin au mode de scrutin mis en place en 1982, en vertu duquel les électeurs à Paris, Lyon et Marseille votent dans chaque arrondissement pour une liste de conseillers, les élus du haut de la liste siégeant au conseil d’arrondissement et au conseil municipal.

Elle prévoit à la place d’instaurer deux scrutins distincts, l’un pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour élire ceux du conseil municipal, sur une circonscription unique.

Des avis très contrastés à Lyon

À Lyon, le maire sortant et candidat Grégory Doucet est contre la réforme, estimant qu’il s’agit d’un « tripatouillage » électoral d’Emmanuel Macron, mesure non prioritaire selon l’élu local.

Même critique du côté de Pierre Oliver, candidat LR, ou encore de Sandrine Runel, la députée PS qui avait déposé un amendement à l’Assemblée pour supprimer le principal article, sans succès. 

Du côté de Jean-Michel Aulas, il ne s’est pas exprimé publiquement, mais des proches du possible candidat à la mairie expliquent qu’il aurait intérêt à un changement du scrutin. Selon nos informations, l’adoption de la réforme fait partie des éléments de sa réflexion pour se lancer en politique. 

Avec AFP

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.