Posted On 22 mai 2025
« Afin de répondre au besoin des salariés, des visiteurs et de faire face à la mise en place de la ZFE, Le conseil municipal décide d’intégrer la création d’un important parking relais silo paysagé sur le site de l’esplanade ». Alain Carignon et le groupe d’opposition ont déposé lundi cet amendement à la délibération qui adoptait le projet de l’esplanade.
Il a été rejeté comme un seul homme par la majorité Rouge/Verts du Conseil Municipal le doigt sur la couture du pantalon, aux ordres du Grand Timonier en perdition.
À l’esplanade, tout doit disparaitre : les arbres et le stationnement …
IL MANQUE 1500 PLACES DE STATIONNEMENT RELAIS
Mais en posant la question des conséquences de l’éradication de tout stationnement à l’esplanade, Alain Carignon portait le fer là où ça fait très mal. Il manque 1500 places de stationnement relais selon Sylvain Laval, Président du SMMAG, pour faire face à une ZFE que les mêmes Rouge/Verts veulent la plus contraignante possible.
À l’esplanade on est passé de 1100 places de stationnement au départ, à 600 puis à 400 et, en réalité à partir de ce mois de mai, à quasiment zéro, une fois les besoins des nouveaux habitants (900 logements) satisfaits.
LA SUPPRESSION DU PARKING DE L’ESPLANADE AGGRAVE LA SITUATION
Une aberration qui s’ajoute à tant d’autres. Elles produisent les effets que tout le monde constate sur l’économie de la ville. Des collectifs de citoyens et de commerçants l’expriment sur tous les tons. Le dépérissement de l’activité commerciale n’est pas grave seulement pour les commerçants eux-mêmes : il est catastrophique pour la qualité de la vie, la qualité et la diversité des services, la sécurité et la convivialité de la ville.
CHAQUE FOIS UN SERVICE DE PROXIMITÉ DISPARAIT
Chaque fois qu’une profession libérale ou un commerce de service quitte Grenoble pour des communes plus accessibles dans la Métropole, c’est une aide de proximité qui disparait. La conséquence est aussi l’uniformisation de la ville, car seul un type de population peut s’en passer ou y accéder à distance sans difficultés.
La décision sur l’esplanade a été votée lundi par la seule majorité municipale dans un Conseil Municipal très agité avec des manifestants (à gauche) et les élus de l’opposition, ici Nathalie Béranger et Brigitte Boer distribuant des tests anti-drogue à la majorité municipale qui s’est refusée aux tests….
UNE DENSIFICATION QUASI IDENTIQUE AU PROJET DESTOT
Après avoir stoppé le projet Destot il y a 11 ans, la municipalité Piolle aboutit au summum de la création et de l’innovation en proposant un champ paysagé à l’esplanade, en concentrant tous les logements dans un espace très restreint et en portant atteinte à la ceinture verte du nord de Grenoble pour construire !
Malgré l’opposition de nombreux élus de tous bords, une importante mobilisation citoyenne pour amender le projet qui s’est largement exprimée auprès de la Commission d’enquête, celle-ci a loué le projet en des termes qui « ressemblent au vocabulaire de la majorité municipale » a lancé Alain Carignon au Conseil Municipal.
E. CHALAS MET EN CAUSE CAPUCINE MORIN, PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE
Emilie Chalas avait révélé que Capucine Morin, la Présidente de la Commission d’Enquête n’était autre qu’une très proche du Sénateur Verts – extrémiste Guillaume Gontard, dépendant électoralement de la majorité grenobloise. En effet Capucine Morin est ancien Maire du Percy, où elle a laissé sa place à Guillaume Gontard qui la considère comme son « mentor » politique et elle a été Conseillère Régionale aux côtés d’Elisa Martin dans le groupe du Parti de Gauche fondé par Jean-Luc Mélenchon.
En rappelant ces faits, Emilie Chalas a rappelé aussi que la charte de déontologie des commissaires enquêteurs leur faisait obligation « de refuser des missions pour lesquelles leur impartialité pourrait être mise en cause ».
Capucine Morin, la Présidente de la commission d’enquête est une ancienne élue du parti de Gauche de Mélenchon et une proche du Sénateur Verts Gontard, affidé à la majorité grenobloise : vous avez dit déontologie ?
QUI A DÉSIGNÉ CAPUCINE MORIN ?
Est-ce Jean-Paul Wyss, le Président du Tribunal Administratif qui a désigné Capucine Morin ? Laquelle avait déjà présidé la commission d’enquête sur métrocable, un dossier sur lequel les Verts Grenoblois ont changé de position ? Un Tribunal Administratif où sont encalminés depuis des années un certain nombre de dossiers qui pourraient gêner la municipalité grenobloise ?
Par exemple le recours en annulation du bail consenti par la ville de Grenoble pour 40 ans à l’ultra gauche au 38 rue d’Alembert : 300 € de loyer pour 900 M2 ! Il ne se passe rien.
L’INSTRUMENTALISATION DE LA JUSTICE POSE PROBLÈME
S’ajoutant au blocage des affaires Piolle, Ferrari, Elisa Martin au Parquet de Valence dirigé par le Procureur Laurent de Caigny, ça commence à faire beaucoup en matière de fonctionnement de la justice Grenobloise, historiquement instrumentalisée par le clan de Raymond Avrillier, des Verts/Ades.
La question est de savoir si cette enquête publique sur l’esplanade peut être remise en cause juridiquement ? Pour les commissaires enquêteurs les reports de stationnement sur les communes voisines n’existent pas. Les remarques de dizaines d’élus sur la non prise en compte des problématiques d’ensemble des mobilités, avec le CHU, l’activité, l’accès Chartreuse non plus. Pas plus que les 80 % de contributions critiques sur le projet. Au contraire on a eu droit une conclusion qui ressemble à un tract de la majorité municipale.
Esplanade : bétonisation intensive comme partout
LA CEINTURE VERTE DU NORD DE GRENOBLE MENACÉE
Mais en parlant de la grande esplanade, la municipalité veut faire oublier la construction de près de 900 logements ce qui ressemble beaucoup au projet Destot. Avec près de 50 % de HLM aussi, ce quartier ressemblera à tous ceux qui sortent de terre. Il aboutira à la même spoliation de la classe moyenne qui achète sans être informée de la réalité. De plus la ceinture verte de platanes est menacée par ces constructions, ce que la commission d’enquête a reconnu du bout des lèvres en demandant que le nombre d’arbres abattus soit limité ! On imagine Capucine Morin, sous une autre casquette, aurait soutenu les Verts accrochés aux arbres du Parc Paul Mistral lors de la construction du Stade des Alpes.
LA COMMISSION D’ENQUÊTE OUBLIE LA RESPONSABILITÉ DE Y. MONGABURU (Verts/Ades)
D’ailleurs la commission d’enquête, entrant directement dans la bataille Piolle/Ferrari, répète les éléments de langage de la majorité municipale sur la passerelle piétons non programmée par la Métropole. Or celle-ci figurait en 2019 dans un Plan de Déplacements (PDU) présenté par Yann Mongaburu (Verts/Ades)… non financé aux 2/3. La commission d’enquête n’en dit rien…
La municipalité a oublié de rétablir « l’observatoire du Temps présent » (210 000 €) à l’esplanade…
A. CARIGNON GARANTIT UN PARKING SILO RELAIS VÉGÉTALISÉ
Au Conseil Municipal, Alain Carignon a donné l’espoir aux grenoblois que l’irréparable ne soit pas commis puisque « nous ne savons pas ou vous en serez du projet en mars 2026 compte tenu des aléas » a-t-il déclaré. Ajoutant : « si les grenoblois nous font confiance nous nous engageons à le revoir en stoppant le projet de construction restant, sauvegardant la totalité de la ceinture verte, effectuant rapidement une étude d’impact sur la compatibilité des activités d’animations avec l’habitat, les aménagements à réaliser éventuellement et une étude d’impact sur les mobilités du nord de la Métropole, garantissant un parking relais végétalisé dans le projet et le revoyant dans sa totalité pour imaginer une entrée nord de ville qui prenne en compte son environnement exceptionnel, la présence de l’eau, de la montagne, qui soit à la hauteur d’une Métropole de notre dimension et apporte de la qualité de vie aux Grenoblois ».
L. RUFFIN, QUI VEUT CONTINUER PIOLLE ET ÉCHAPPER AU BILAN
Avec son refus d’un parking silo relais végétalisé à l’entrée de ville la municipalité démontre qu’elle ne milite aucunement pour une Métropole apaisée, mais qu’elle est bien dans l’optique d’une écologie punitive sans rapport avec la qualité de la vie et la lutte pour la qualité de l’air.
L’inconvénient pour Laurence Ruffin, qui veut continuer Piolle, est évident : le résultat dans les quartiers précédents, le résultat pour la ville elle même et le centre de la Métropole sont connus, évidents, documentés. Repousser le jugement en se projetant en 2040 apparait pour ce qu’il est. Un procédé grossier pour tenter d’échapper à l’heure du bilan de 12 ans qui est en train de sonner.