C’est devenu un rendez-vous annuel ; une concrétisation des liens tissés entre l’Espace Apollonia et l’École européenne, les deux voisins directs qui marquent (avec le Lieu d’Europe) l’entrée de la Robertsau. Quiconque fréquente le B’Art Garden a déjà vu les élèves de l’une investir le jardin de l’autre ; et ce mercredi 21 mai matin, c’est dans l’espace d’exposition que la professeure d’éducation artistique Vanessa Lenzi a délocalisé son cours. Même le directeur de l’école, Jean-Marc Aubry, a fait un crochet pour suivre les préparatifs.
Du 23 mai au 11 juin, Apollonia accueille (pour la quatrième fois) une exposition de travaux d’élèves , offrant un écrin exceptionnel à leur créativité.
Encadrés par Vanessa Lenzi, sa collègue Séverine Pichon et d’autres professeurs ; soutenus par Lucie, Rosa, Maxime et Kerem, quatre élèves ayant participé au dernier Festival des arts et de la musique dans les écoles européennes (Fames) à Bruxelles, ils ont travaillé sur le thème de « La diversité de l’Europe », l’interprétant de diverses manières, via de multiples techniques et sur divers supports.
Guidés par Chloé et Tanya, deux élèves de terminale qui avaient assuré le commissariat de l’exposition l’an dernier, même les enfants de maternelle et de primaire ont participé à la grande fresque aux « 1 000 visages » qui donne son titre à l’exposition.
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Les élèves exposent
Une série d’autoportraits en noir et blanc librement inspirés du travail de Julie Doucet, émaillée de mots imprimés qui révèlent ce que les élèves aiment le plus dans leur pays, de Versailles au… Schnitzel !
Les S2 (5e ) se sont inspirés de Calder pour construire des mobiles aux formes abstraites qui, accrochés côte à côte, composent un mobile géant. D’autres présentent leur vision de la diversité sur des planches de BD dont les bulles ne recèlent que des onomatopées. Un groupe a enregistré un podcast et créé des œuvres suite à un voyage scolaire à Venise ; un autre a exploré la photo noir et blanc avec La Chambre.
Des élèves (y compris du collège Foch) ont travaillé avec Séverine Pichon et l’artiste Coralie Lhote autour de la sérigraphie, en réinterprétant librement drapeaux et fanions. La sérigraphie a aussi été utilisée pour composer les superbes affiches, réunissant douze visages imaginés avec la graphiste Sarah Lang. De touchantes installations, où il est question d’objets de transmission, émaillent en outre l’exposition, disant chacune quelque chose, comme pour Erin ou Irina, des racines et de l’histoire familiale.
« Pour les élèves, c’est une très belle opportunité d’exposer ici », salue Jean-Marc Aubry, qui espère développer encore les ponts avec Apollonia dans le futur. « Et ils le font avec beaucoup de talent ! » souligne le directeur d’Apollonia, Dimitri Konstantinidis, bluffé par la manière dont ils ont su s’approprier la matière et les thématiques pour les transformer en art contemporain.
“1 Europe – 1 000 visages”, du 23 mai au 11 juin, du mardi au dimanche de 14 h à 18 h, Espace Apollonia, 23, rue Boecklin à Strasbourg. Vernissage ce jeudi 22 mai à 16 h 30 (présentation, petit défilé, cuisine du monde, flash mob…). Entrée libre.