C’est une crèche d’entreprise appartenant au groupe La Maison bleue , implantée sur le pôle Saint-Jacques à Maxéville, à quelques mètres de l’hôpital privé Elsan. Depuis le 31 mars, les enfants ne peuvent plus être accueillis au sein de l’établissement.
Et pour cause, les services de la Protection maternelle infantile (PMI) ont estimé « que les conditions de fonctionnement présentent des risques susceptibles de compromettre ou de menacer la santé et la sécurité des enfants. » Résultat : fermeture immédiate provisoire de quatre mois actée le 28 mars.
Au total, ce sont 32 familles qui se retrouvent sans solution d’accueil du jour au lendemain pour leurs petits.
Un enfant de deux ans sur le parking
Sur la porte d’entrée de la crèche, ce vendredi matin, on constate qu’un arrêté de la présidente du conseil départemental, Chaynesse Khirouni, est affiché. Un point attire particulièrement l’attention dans la liste des dysfonctionnements : «Un enfant de 2 ans a ouvert la porte de la structure et s’est enfui sur le parking après avoir échappé à la vigilance des professionnels. »
Dans un mail aux parents le 21 mars, deux jours après les faits, la direction se défend en précisant « qu’à aucun moment il n’a été seul, la professionnelle l’a vu sortir et l’a de suite rattrapé et porté pour rentrer ».
L’intérimaire n’a plus la possibilité de travailler sur ce lieu et des travaux d’urgence vont être réalisés pour sécuriser la porte, ajoutait la direction.
« Les explications données par la crèche sont fausses ! confie la mère de famille qui a porté plainte auprès de la gendarmerie de Neuves-Maisons. La vérité est que mon petit garçon de deux ans a été retrouvé sur le parking par on ne sait qui, car il a réussi à passer les deux portes d’entrée de la crèche qui au passage se situent devant le bureau de la directrice. On ne sait combien de temps il a passé dehors. »
Absence de professionnels de santé
Mais ce n’est pas tout, puisque selon la PMI, « la structure n’est plus en mesure d’assurer la sécurité des enfants accueillis, constatant l’absence de professionnel de santé, titulaire d’un diplôme d’État de puéricultrice ou d’infirmier, ainsi que l’absence de référent santé et d’accueil inclusif et l’absence de professionnel assurant des séances d’analyse de la pratique, à l’hygiène, la santé, le bien-être et l’épanouissement des enfants ». Seules trois professionnelles répondent aux normes de qualifications.
Ce manque de personnel, La Maison bleue le reconnaît. Contactée par téléphone ce jeudi 3 avril, la directrice de la crèche maxévilloise n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations, contrairement à la direction du groupe.