Depuis qu’il a quitté la direction d’Alpine F1 a l’été 2023, Otmar Szafnauer ne coule pas des jours tranquilles. L’Américain a révélé qu’il œuvrait en coulisses pour mettre sur pied un projet de nouvelle écurie en Formule 1, avec derrière lui d’importants soutiens financiers mais également l’appui d’un constructeur cherchant à intégrer la catégorie reine.
La particularité semble être la minutie avec laquelle se préparent les choses, sans toutefois avoir d’agenda clairement établi, la marque en question souhaitant, selon l’intéressé, avant tout être prête à saisir une occasion quand elle se présentera : qu’il s’agisse du rachat d’une écurie ou d’un nouvel appel d’offres de la FIA pour la création d’une 12e équipe.
« Les financements sont en place », avance Otmar Szafnauer dans un podcast de The Race. « Ce que je peux vous dire, c’est que les investisseurs sont des gens sérieux et qu’ils ont les moyens financiers nécessaires pour soutenir une écurie de Formule 1. »
« Le constructeur automobile qui souhaite également rejoindre la F1 est déjà trouvé. Il ne s’agit plus que d’une question de bon timing pour avoir l’opportunité de lancer une 12e équipe. Et peut-être que, dans un avenir proche, certaines équipes pourraient être mises en vente. »
Précisant qu’il travaillait sur l’articulation de ce projet depuis plus d’un an, et qu’il avait évoqué à l’été 2024, celui qui est passé par BAR/Honda puis Force India/Aston Martin et Alpine en plus d’un quart de siècle de Formule 1 insiste sur la nécessité d’avoir un montage prêt en avance.
« Je ne sais pas quand, ni même si le processus pour une 12e équipe sera ouvert, mais si c’est le cas, je veux être prêt », confirme-t-il. « Et si cela se concrétise relativement bientôt, alors 2028 ou 2029 serait un calendrier raisonnable pour se lancer en compétition. »
Les moyens d’être compétitifs rapidement ?
Otmar Szafnauer reste une figure éminente du paddock.
Photo de: James Sutton / Motorsport Images
Malgré la signature de nouveaux Accords Concorde et l’arrivée d’une nouvelle réglementation qui va s’accompagner de l’engagement de Honda, Audi, Red Bull-Ford et General Motors du côté des motoristes, Otmar Szafnauer ne voit aucun frein à une arrivée en milieu de cycle si tout est préparé en amont, alors qu’il souligne que le constructeur qui le soutient s’occuperait également de concevoir et produire une unité de puissance.
« Je pense qu’avec les ressources que j’ai réunies, je pourrais être compétitif en peu de temps », prédit-il. « Je recruterais les bonnes personnes. Je pense pouvoir les convaincre de venir. Le constructeur automobile qui produira le groupe motopropulseur sera très compétent. Et le soutien financier que j’ai réussi à rassembler nous permettrait d’avoir une nouvelle soufflerie, de nouvelles installations de R&D (recherche et développement), une nouvelle usine… un peu comme ce qu’a fait Lawrence Stroll. »
« Cela prend probablement deux à trois ans en partant de zéro, mais pendant ces deux à trois ans, si on réunit les bonnes personnes, on peut aussi développer les outils de simulation nécessaires pour être compétitif, puis, en trois à quatre ans, le devenir réellement. »
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