L’eau a coulé sous les ponts depuis que Jodie Foster se désistait de la présidence du jury du Festival de Cannes en 2001 la veille de l’ouverture, pour rejoindre au pied levé le tournage de Panic Room de David Fincher. De nouveau la bienvenue sur la Croisette après une période de froid déjà oubliée, l’actrice aura même eu sa palme d’honneur pour l’ensemble de sa carrière en 2021, soit quatre ans avant celle de Robert De Niro au côté de qui on la découvrait enfant dans Taxi Driver.

Dans Vie privée de Rebecca Zlotowski (hors compétition), elle campe une psychiatre en armure de glace, imperturbablement rationnelle et soudain ébranlée par le suicide d’une de ses patientes, jusqu’à partir chercher des réponses dans ses vies antérieures. Des vies antérieures, on en connaît beaucoup à l’actrice de 62 ans oscarisée (les Accusés, le Silence des agneaux), figure majuscule du cinéma américain et désormais comme chez elle dans le cinéma européen. Rencontre franche et chaleureuse sur une terrasse cannoise, où elle évoque avec nous son premier grand rôle en français.

Comment Rebecca Zlotowski vous a présenté le film, et qu’est-ce qui a fait clic ?

Le scénario. Quel que soit le rôle, je m’assure de lire uniquement le scénario, et n’ai pas envie de rencontrer qui que ce soit. Peu importe qui réalise.

Pardon, même les superstars ?

Même les superstars. Là, c’était tellement bien écrit, j’étais intriguée par le mélange des genres, il y avait l’enquête, la c