Il est le leader des Thunderbolts sur papier glacé, la série Falcon et le Soldat de l’Hiver avait préparé son introduction et, pourtant, il n’aura même pas été mentionné une seule fois. Le film de Jake Shreier a surpris les spectateurs à plus d’un titre. Déjà, il a été applaudi par la critique pour ses choix narratifs et sa réalisation. Ensuite, il n’a pas emprunté la voie de l’adaptation littérale des comics dont il s’inspire. L’équipe, qui se fait maintenant appeler les Nouveaux Avengers, est très différente de celle sur le papier glacé. C’est particulièrement vrai pour ses chefs de file, Bucky Barnes et Yelena Belova n’étaient pas destinés à prendre la tête du groupe.
En effet, dans L’Incroyable Hulk #449 publié en 1997, le baron Zemo fait appel à ses comparses des Maîtres du Mal pour créer une équipe de superhéros de la même trempe que les Avengers. Du moins, c’est ce qu’il veut que le public, en réalité, tous les membres de Thunderbolts* sont des supervilains déguisés. Zemo devient Citizen V tandis que Beetle, ennemi de la Torche humaine et Spider-Man, adopte l’identité de MACH-1. Le but pour l’antagoniste introduit dans Civil War sur le grand écran : récupérer des informations sensibles auprès du S.H.I.E.L.D. Mais dès le départ, Eric Pearson et Joanna Calo ont voulu réinventer l’équipe. Le scénariste s’est confié à ScreenRant et fait la lumière sur les changements opérés par le film.
“Ils ne sont pas des méchants”
La plupart des membres originels des Thunderbolts n’ayant jamais été conviés au cinéma, Marvel a dû réinventer sa propre mythologie. Et cela passe par un changement majeur d’approche. Au cinéma, les Nouveaux Avengers ne sont pas des antagonistes, mais des antihéros désireux de faire le bien… mais qui font tout mal.
“En voyant notre équipe, je me suis dit qu’ils n’étaient pas des méchants, mais des perdants”.
Il explique au média américain avoir plus été inspiré par Die Hard et The Breakfast Club que les “Douze Salopards ou The Suicide Squad”. Dès lors, il s’agissait pour le récit de faire se rencontrer les personnages et de les forcer à collaborer pour qu’ils réalisent qu’ils ont plus à apporter au monde ensemble que séparément. Dans un tel contexte, la présence de Zemo n’était plus nécessaire. Valentina Allegra de Fontaine était l’ennemi idéale pour les marginaux en quête de reconnaissance.
Qui tire les ficelles ?
Néanmoins, Eric Pearson confie que le personnage campé par Daniel Brühl est apparu ici et là dans plusieurs versions du script. Il aurait ainsi pu être révélé à la fin du film que “Zemo tirait les ficelles depuis la prison. J’invente peut-être des choses, mais je crois qu’il y a aussi eu une version où Zemo s’est échappé et il a réussi à échanger sa place avec quelqu’un. Il me semble l’assistant de Valentina”. Ces idées auront néanmoins vite été écartées pour se concentrer sur le cœur battant du récit et le trait d’union entre tous les membres de l’équipe Thunderbolts*. Permettre que “tous les personnages se retrouvent à travers Yelena” était un choix plus judicieux.
Officiellement, le baron Zemo n’est pas promis à un retour au sein du Marvel Cinematic Universe. Le personnage est aux dernières nouvelles encore enfermé au Raft, prison de haute sécurité qui avait été présentée aux spectateurs dans Captain America : Civil War et qui était aussi au cœur de la scène post-crédits de Captain America : Brave New World. Reste qu’Avengers : Doomsday promet d’avoir une distribution dantesque… rien n’est donc impossible. Les Nouveaux Avengers, eux, sont déjà assurés de rempiler pour combattre Fatalis.
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