Alors que l’Afrique du Sud est confrontée à un taux de chômage qui touche près d’un tiers de sa population, le ministre des Sports, des Arts et de la Culture, Gayton McKenzie, a choisi de se lancer dans une chasse aux étrangers, l’un de ses thèmes de prédilection. “Tant que je serai ministre, aucun étranger ne pourra travailler au sein d’une entité si un Sud-Africain peut faire le même travail”, a-t-il claironné la semaine dernière devant les responsables de son administration. Ces derniers doivent se soumettre à un audit afin de faire connaître le nombre de non-nationaux dans leurs rangs.
Le leader de l’Alliance patriotique (PA), qui a rejoint l’année dernière le gouvernement de coalition dirigé par le président Cyril Ramaphosa à la suite de la perte de la majorité absolue par le Congrès national africain (ANC), a notamment insisté sur le cas de deux Zimbabwéens employés au sein du Market Theatre, à Johannesburg, comme l’a relevé le 19 mai Daily Maverick.
“Vulgarité populiste”
Le média sud-africain estime que cette “diatribe xénophobe” n’est pas dénuée d’accents “trumpistes dans sa vulgarité populiste”, et relaie également, sur son site, une tribune signée par plusieurs organisations de la société civile, qui jugent ses actions