Au CHU de Grenoble, des employés sont victimes de mystérieux malaises depuis 2018. Maux de tête, vertiges, nausées… Certains agents de l’institut de biologie et de pathologie ont même terminé aux urgences. Ils sont victimes d’émanations possiblement toxiques.
L’un des agents a déposé plainte contre sa direction pour « administration de substance nuisible » et « blessures involontaires ». L’homme ne supporte plus de vivre dans l’angoisse et le stress sous la menace de ces émanations. « Au quotidien, on a des odeurs, ça va de l’odeur de javel, un peu les boules puantes, les œufs pourris… irritantes, un peu acides« , a-t-il témoigné auprès de RTL.
« J’ai eu des maux de tête, la fatigue, des vertiges, j’ai la gorge qui me gratte, les yeux qui me piquent. Chaque jour, on a des agents qui tombent, qui se sentent très mal. On appelle les pompiers, ils finissent aux urgences, c’est terrible », a ajouté l’homme. L’agent, qui a porté plainte, a dit avoir « très peur » pour sa santé. Pour son avocat, Maitre Hervé Gerbi, « depuis 2019, les agents de l’Institut de Biologie et de Pathologie du CHU subissent plusieurs centaines de malaises par an. Il est donc normal que la justice s’en mêle et ouvre une enquête pénale ».
La directrice générale de l’hôpital, Monique Sorrantino, est impuissante et ne sait pas ce qui provoque ces émanations. « Nous avons fait énormément d’investigations et on n’arrive pas vraiment à savoir d’où ça vient », a-t-elle expliqué. Des équipements de protection, notamment des masques et des lunettes, ont été mis à disposition des agents travaillant dans ce bâtiment. Au total, 324 malaises ont été recensés en 2023 et plus de 489 en 2024.
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