Élu maire de Cestas élu pour la première fois en 1972, Pierre Ducout a annoncé sa démission, mercredi. Il conserve toutefois ses fonctions au sein de l’intercommunalité et au Département.

Pierre Ducout a engagé sa vie au service des terres de Cestas où il a été baptisé et il habite toujours la maison familiale, acquise par ses ancêtres au XVe siècle. Élu maire cette commune de 17.000 âmes pour la première fois le 1er octobre 1972 alors qu’il était âgé de 29 ans, l’édile a désormais 82 ans. Il a annoncé ce mardi rendre son écharpe après 53 ans de mandat afin de se consacrer au soin de son épouse, qui est malade.

«Cela fait plus de 50 ans que mon épouse est engagée à mes côtés pour m’appuyer, aujourd’hui je me libère de la charge de maire afin de disposer de plus de temps pour la soutenir», confie-t-il au Figaro. Une priorité donnée à son devoir d’état, loin de l’éloigner totalement des affaires communales. «Les citoyens pensent que je les abandonne mais je vais continuer à suivre de près les gros dossiers comme l’eau et l’urbanisme, et je suis toujours engagé au sein de l’intercommunalité et au Département jusqu’aux prochaines élections», souligne ainsi l’élu.

Remplacé par intérim par Henri Celan, chargé de l’urbanisme et des travaux, Pierre Ducout assure que «les valeurs et la capacité de gestion non négligeable» de son adjoint lui permettront de «poursuivre dans la continuité» ce mandat. Si le conseil municipal l’accepte par vote ce 20 juin, ce dernier devrait donc devenir le nouveau maire avec l’espoir d’être élu en 2026.

Engagé pour la forêt

À l’issue de ses cinq décennies de mandats, celui qui a aussi été député durant près de 20 ans (1988-2007) se dit fier de ce qu’il a accompli pour faire de Cestas une ville dynamique qui dispose de tous les services, au cœur de la campagne girondine. Située à 13 minutes de Bordeaux en train ou à 30 minutes en voiture, cette commune périphérique est environnée de 6000 hectares de forêt dont plus de 1000 acquis sous la mandature de Pierre Ducout. Attaché à la protection de ces bois, dont le grave incendie de 1949 l’a frappé au cœur en raison du décès par les flammes d’un de ses proches, l’homme politique espère que la ville saura conserver «cette dynamique autour de la nature».