Par

Vincent Guerrier

Publié le

21 mai 2025 à 17h35

On la connaissait directrice du Carré du Perche et de l’Office de tourisme de Mortagne-au-Perche (Orne). On la retrouve désormais photographe amateur. Depuis plusieurs semaines déjà, Adèle Gauthier-Lamiroté expose ses clichés au Café de la Place de Courgeon (Orne), sur le joli mur en pierres.

Dans les églises

Mais qu’est ce qui a bien pu la conduire à activer le déclencheur ? « Au décès de mon père, en septembre 2023, j’ai commencé à prendre en photos le grenier, des objets… J’avais envie de capter l’esprit de la maison. J’y ai vite pris goût, avec l’envie d’en faire plus. » En voiture ou à vélo, voilà donc qu’Adèle part en vadrouille le dimanche après-midi pour aller dans ces rares endroits ouverts le jour du seigneur : les églises.

Des lieux de souvenir

« On a tous un souvenir avec une église. Un baptême, un mariage… Que l’on soit croyant ou non, c’est un lieu qui est chargé d’histoires, et on le sent très bien à l’intérieur. Il y a les traces des dernières obsèques célébrées, un livre laissé sur un banc… »

Adèle, qui maîtrise vite l’art de la photo, fait ce pas de côté pour aller chercher les détails qu’on ne remarque pas dans une église ou une sacristie.

Elle s’adonne à la synecdoque, cette façon de représenter un morceau de quelque chose pour désigner un ensemble. Sur une photo, on verra dans le cadre les pieds d’un crucifix. Ici, une bougie allumée. « Le détail permet d’imaginer le hors plan. Parfois, il n’y a pas besoin de montrer l’ensemble », justifie la photographe.

Du personnel au grand public

Quand elle montre ses clichés à une amie photographe, cette dernière lui conseille d’exposer. Bien sûr Adèle a peur, prise par ce fameux syndrome de l’imposteur. Mais à force de recevoir des encouragements, elle se laisse aller, imprime 21 clichés et trouve un lieu pour les exposer. « J’étais très contente que le Café de la Place accepte car c’est un lieu vivant. Et l’exposition a été très bien accueillie », se félicite la Percheronne. La scénariste Marion Festraëts a accompagné ses clichés de petits textes. De quoi donner une autre dimension à l’exposition.

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A-t-elle envie de poursuivre ce travail de photo ? « Ça me plaît beaucoup. Et j’aimerais continuer d’explorer l’esprit des lieux, mais peut-être des lieux plus ouverts. » Alors amis pêcheurs, si vous entendez le craquement d’un appareil photo dans votre dos, surtout ne vous retournez pas.

Pratique L’esprit des lieux, visible jusqu’à fin mai au Café de la Place de Courgeon.

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