Par
Thibault Nadal
Publié le
22 mai 2025 à 17h04
« C’est un sacré pied de nez ». Six jours après la publication d’un post sur les réseaux sociaux de la mairie des 6e et 8e arrondissements de Marseille se félicitant des travaux effectués sur une partie d’une de ses avenues très fréquentées. « Non, ces travaux ne sont pas parfaits. Ils écrivent ce message, alors que nous avions fait déjà remonter notre colère », peste Christine La Rocca, la présidente du Comité d’intérêt de quartier de Bonneveine, auprès d’actu Marseille.
Une portion où il devient difficile de circuler en voiture
Dans la nouvelle configuration de l’avenue André Zenatti, au niveau de la Maison pour Tous, de l’école et de la crèche, les trottoirs ont été élargis, les pistes cyclables ont été sécurisées, des arceaux de vélos ont été créés, occasionnant la suppression de neuf places de stationnement et le déplacement de la place PMR, à 100m de la Maison pour Tous. Pour résumer : « Depuis qu’ils ont tout refait, c’est l’enfer. »
Des dispositions prises « sans concertation » avec le CIQ : ce qui agace au plus point Christine La Rocca. « On a reçu les plans trois jours avant sauf que nous ne sommes pas des ingénieurs », indique-t-elle.
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Une somme de petits problèmes qui causent du tort au bien-être de l’avenue. « Avec la suppression des places de stationnements, les parents d’élèves sont contraints de se garer sur la chaussée. Mais aux heures de pointe, c’est klaxons et invectives à répétition », poursuit la présidente du CIQ.
« Nous sommes pour la sécurisation des écoles et des pistes cyclables. Mais cela ne doit pas se faire au détriment d’un autre public. Il ne faut opposer les voitures aux autres modes de transports. »
Christine La Rocca
Présidente du CIQ de Bonneveine
Des difficultés de circulation qui empoisonnent également la vie des résidences voisines. « Chaque jour, on reçoit des plaintes de copropriétaires qui expliquent se faire voler leur place, développe Christine La Rocca. Les habitants se plaignent de n’avoir aucune visibilité et me disent qu’il va y avoir un accident un jour ».
Des travaux faits « sans concertation »
Mais au-delà de ces points abordés, c’est « l’absence de concertation » avec le CIQ qui agace au plus haut point Christine La Rocca. « On a reçu les plans trois jours avant sauf que nous ne sommes pas des ingénieurs. »
En colère contre cet aménagement, les membres du CIQ regrettent l’absence de « solutions alternatives ». Dans une liste transmise à la mairie, ils demandent « la restitution d’au moins 4 à 5 places de stationnement », la « création d’un arrêt minute pour les publics fragiles », « la réduction du nombre d’arceaux vélos » qui serait « toujours vide selon eux » et « le repositionnement de la place PMR à proximité immédiate des équipements ».
Aux heures, les voitures sont contraintes de se garer sur la piste cyclable et les trottoirs. (©TN / actu Marseille)
Mais le comité d’intérêt quartier craint que le mal soit déjà fait. « On est convaincus que c’est la première étape. On va tuer le quartier et les commerces », regrette Christine La Rocca.
Une réunion organisée entre le CIQ et la mairie
Dans un communiqué diffusé sur Facebook, l’équipe municipale expliquait que ces travaux avaient été menés dans le but de « sécuriser les abords de l’école Lapin Blanc et encourager les mobilités douces ». Contactée, la mairie n’était à l’heure de la publication de cet article pas revenue vers nous.
Ces travaux, menés en lien avec la mairie de secteur et les services de la Métropole, répondent aux attentes des usagers pour un espace public plus sûr, fluide et agréable.
Mairie des 6e et 8e arrondissements
Une réunion entre des membres du CIQ et la mairie est prévue ce vendredi 23 mai pour faire un premier bilan.
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