Hier, mercredi 21 mai, il était aux alentours de 15 h 30, quand une violente altercation a eu lieu devant l’aéroport de Rennes-Saint-Jacques. Un chauffeur de taxi a asséné huit coups de poing à un chauffeur VTC. Choquée, la victime de 56 ans, qui souhaite rester anonyme, raconte au Télégramme que son agression s’est déroulée en deux temps.
Premièrement, alors qu’il se remettait en route pour prendre en charge un client, un chauffeur VTC a été forcé de stopper son véhicule non loin du parking de l’église de Saint-Jacques de la Lande. Un artisan taxi venait de lui barrer la route. « Il m’a copieusement insulté avec des allégations sur ma mère…. Ensuite, il a pris ma plaque d’immatriculation et mon visage en photo. » L’altercation en est restée là.
La maraude électronique est interdite
Quelques minutes plus tard, le VTC a retrouvé son agresseur devant l’aéroport. Afin de lui demander des comptes, il est monté le voir. Devant les portes d’entrée de l’aéroport et sous les caméras de vidéosurveillance, la discussion s’est envenimée. Le taxi aurait alors porté huit coups au VTC en l’insultant et en le qualifiant « d’esclave ». « J’ai pris rendez-vous pour aller déposer plainte la semaine prochaine », rapporte la victime.
Contacté, Benjamin Petit, président de la chambre syndicale des artisans taxis, explique : « C’est indéniable le contexte est très tendu. Rien ne justifie la violence. Mais la profession de taxis en a ras le bol. On demande à l’État de jouer son rôle et de faire en sorte que les deux marchés ne se télescopent pas. Uber est une couverture pour de nombreux clandestins qui n’ont pas leur licence de VTC. De plus, entre deux courses, ils doivent retourner à leur base et ne peuvent pas faire de la maraude électronique. Ils attendent à proximité de l’aéroport pour être sur qu’Uber leur affecte la course. Ce qui est interdit. »